Veille Scientifique Agroalimentaire - Agronomie
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Un concentré de nouveautés dans les domaines de l'Agroalimentaire et l'Agronomie.  (AgroSup Dijon, Université de Bourgogne Franche-Comté)
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« Fausse-Teigne vraie plastivore » : elle troue les sacs en attendant de nous débarrasser des rebuts de polyéthylène

« Fausse-Teigne vraie plastivore » : elle troue les sacs en attendant de nous débarrasser des rebuts de polyéthylène | Veille Scientifique Agroalimentaire - Agronomie | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Mars


"Galleria mellonella (Lép. Pyralidé), la Fausse-Teigne de la cire, ravageur des ruches mal tenues, grignote le plastique, c’est connu depuis longtemps. Cet insecte va-t-il sauver la Planète des plastiques qui l’étouffent ? En tous cas, selon les travaux de chercheurs de l’université Brandon (Manitoba, Canada), il est un bon plyéthylènivore, plus rapide que la « nature » qui nous débarrasse de ces polluants en 100 ans.


Dans leur labo, 60 chenilles ont consommé 30 cm² de sac d’épicerie en 1 semaine. Avec ce seul matériau pour provende, les larves survivent 7 jours. La chenille digère effectivement le plastique et ses excréments, liquides, contiennent de l’éthylène glycol C2H6O2, produit de la métabolisation du polyéthylène. Dans les premiers jours du régime plastique, l’abondance des mico-organismes du tube digestif augmente considérablement. De ce microbiome, les chercheurs ont isolé une bactérie du genre Acinetobacter impliquée dans la digestion du plastique, laquelle peut en vivre un an. Mais c’est l’association symbiotique entre elle et la Fausse-Teigne qui offre les meilleures performances.


L’éthylène glycol nous sert par ailleurs d’antigel ; c’est un produit toxique."


Article source (en anglais, gratuit)

 

Role of the intestinal microbiome in low-density polyethylene degradation by caterpillar larvae of the greater wax moth, Galleria mellonella | Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 04.03.2020 https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.0112

 

Illustration : crottes solide de chenilles de la Fausse-Teigne d’une ruche, et liquides de celles ayant grignoté du plastique. Clichés des auteurs

 

À (re)voir : la photo de couverture du dernier numéro d’Insectes (195, 4e tr. 2019).

 

À (re)lire, l’Épingle de 2015 Polyéthylènophagie et celles de 2017 : Polyéthylénophage et Polyéthylénophage ? 


Via Bernadette Cassel
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« Criquet renifleur », opéré et instrumenté pour trouver les explosifs

« Criquet renifleur », opéré et instrumenté pour trouver les explosifs | Veille Scientifique Agroalimentaire - Agronomie | Scoop.it
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Février


"On confie – ou tente de le faire – la détection des explosifs à des sondes électroniques (peu discriminantes) ou à des animaux au sens olfactif très développé : les chiens sont gros et coûteux, les abeilles se fatiguent et perdent la mémoire de leur apprentissage trop rapidement. D’où une nouvelle tentative.


À l’université de Washington (États-Unis), financés par l’US Office of Naval Research, Barnidharan Raman et ses collaborateurs ont équipé des larves de 5e stade du criquet Schistocerca americana (Orth. Acrididé) d’une électrode placée contre le lobe antennaire du cerveau de  l’insecte, préalablement mis à jour par une petite incision. En examinant les antennogrammes des individus recevant des vapeurs de différentes substances (TNT et DNT) explosives et tranquilles (benzaldéhyde, air chaud), ils ont pu mettre en évidence que le criquet les distingue.


Étape suivante : le criquet est instrumenté et les signaux issus de ses neurones sont transmis par radio via un ampli et un émetteur embarqués. Ça marche, jusqu’à l’épuisement du renifleur, qui meurt et finit, débranché, dans la poubelle. Plusieurs expériences sont menées, où le criquet est installé sur un petit chariot télécommandé, promené dans entre deux odeurs ou le long d’un gradient. La discrimination est bonne (à 60%). Il est vérifié aussi que 7 criquets préparés font mieux qu’un seul (80 % de précision).


Ce biorobot reste un démonstrateur de la capacité des entomologistes à « pirater » les facultés de détection et de reconnaissance de l’insecte.


S. americana rejoint donc l’ordre des Zombiptères, né et suivi dans ces pages, regroupant divers taxons de gros insectes instrumentés pour les diriger en vol ou à la marche et leur faire recueillir du renseignement."


Article source (gratuit, en anglais) 

 

Explosive sensing with insect-based biorobots | bioRxiv, 11.02.2020 https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.02.10.940866v1

 
Dernier Zombiptère épinglé ici : Un avenir noir de sauveteur (2017)


Photo : spécimen de Schistocerca americana avec son « sac à dos ». Cliché B. Raman


Via Bernadette Cassel
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