Au menu en 2050 : des graines, mais pas d’insectes | Veille Scientifique Agroalimentaire - Agronomie | Scoop.it
Prospectives, études et statistiques convergent pour dire qu’en 2050, dans le meilleur des cas, on mangera moins de protéines carnées, un peu plus de céréales cultivées localement, et pas encore beaucoup d’insectes.

 

par Marie-Eve Lacasse et Kim Hullot-Guiot

publié le 21 octobre 2022 à 22h44
 
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Les insectes peinent à séduire

 

"Un bar de Nantes, un soir de printemps. Le barman nous propose un snack qu’il vient de recevoir : des insectes, grillés et habillés d’épices. Bravache, on passe commande… mais ni le goût ni la texture ne convainquent les convives : c’est sec, sans saveur, et ça se coince entre les dents. Face à ces insectes vantés pour leurs propriétés nutritionnelles (protéines, minéraux) et le faible coût écologique de leur élevage – il suffit de deux kilos de végétaux pour produire un kilo de protéines d’insectes, tandis que l’élevage bovin en nécessite 20 – le pays d’Auguste Escoffier ferait-il de la résistance ? Pas si simple. Au contraire, selon les Echos, la France serait même «pionnière» dans l’élevage d’insectes destinés à la consommation (sous forme entière, donc, mais aussi en poudre), avec plusieurs usines qui essaiment sur le territoire, de Dole (Jura) à Amiens (Somme).

 

Il faut rappeler que l’Union européenne n’a autorisé jusqu’ici que trois types d’insectes à être commercialisés en tant qu’aliments : en février, le grillon a rejoint les vers de farine (ou larves de ténébrion meunier, les premiers à avoir été mis sur le marché) et le criquet migrateur (autorisé fin 2021). Alors que l’entomophagie est répandue en Asie, elle n’en est donc en Europe qu’à ses balbutiements. Lesquels sont notamment portés par l’industrie de l’alimentation animale, puisqu’on trouve depuis mai chez Monoprix des croquettes pour chiens et chats à base d’insectes."

 

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Via Bernadette Cassel