L'éducation populaire (éducation permanente en Belgique) puise en France ses racines dans la résistance. Elle est résolument centrée sur l'intérêt général, elle a produit de nombreux mouvements socioculturels s'intéressant aux plus fragiles, aux questions sociétales ou intergénérationnelles, au développement local. Ses pratiques pédagogiques ont inspiré de nombreuses associations et mouvements très actifs. La démultiplication des initiatives associatives contribue à maintenir des liens quand les grandes institutions sont fragilisées par les tensions et fractures rencontrées.
De façon informelle ou au contraire de façon très professionnalisée les promoteurs des mouvements associatifs inspirés ou non de l’éducation populaire ont acquis des savoirs-faire remarquables pour engager l'action sans user de la contrainte hiérarchique ayant cours dans les entreprises. En effet, il est difficile de contraindre un bénévole.
Des micro-collectifs informels fonctionnent également en proximité en dehors des décomptes officiels et ne s’embarrassent même pas du statut juridique associatif pour se consacrer pleinement à leur mission et vocation. Dans ce secteur de la vie sociale, en quelques années, les pratiques de facilitation ont progressé et avec elles celles du dialogue en cercle, qui pourrait être une espérance pour la démocratie.
Une grande variété de cercles s'est développée (cercle d’intervision des coachs, cercles d’études, cercles de lecture, cercle de legs, cercles de dialogues, cercles d’apprentissage, cercles pédagogique, etc.) avec pour corollaire d'une part l'approfondissement de l'objet de mission et des liens entre les membres et d'autre part une opportunité d'affiner ses qualités d'écoute et ses capacités relationnelles.