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Plébiscite boursier pour Balyo, champion de la robotique industrielle !

Plébiscite boursier pour Balyo, champion de la robotique industrielle ! | cross pond high tech | Scoop.it

Le spécialiste de la robotisation des chariots de manutention a réussi son introduction en Bourse. Il a levé 39,8 millions d’euros et le titre cote déjà 28% au-dessus du prix d’introduction.

Les robots ont le vent en poupe. Le succès de l’introduction en Bourse de Balyo vient encore le confirmer. La petite société française a en effet développé une solution de robotisation visant à rendre autonome les chariots de manutention.

Alors que le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de «seulement» 5,2 millions d’euros l’an dernier et que le seuil de rentabilité n’est pas attendu avant 2019, il vient de lever près de 40 millions d’euros en Bourse. Un montant qui pourrait même être porté à 45,8 millions d’euros en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation.

L’offre a été sursouscrite près de sept fois, autorisant la société à fixer un prix d’introduction à 4,11 euros par action, tout en haut de la fourchette 3,05 - 4,11 euros proposée en amont. La «clause d’extension» a, évidemment, été exercée en totalité.

Près de dix fois le chiffre d'affaires

Et le plébiscite des investisseurs ne s’arrête pas là. Le titre a débuté sa cotation le 9 juin, uniquement sous la forme de «promesses d’actions», et, à 13h30, il cotait déjà 28% au-dessus du prix d’introduction. Le tout dans un volume de marché très important, dépassant le million de titres échangés.

Balyo est actuellement valorisé à 148 millions d’euros, soit 9,9 fois le chiffre d’affaires attendu cette année par les analystes d’ID Midcap. Ils attendent pourtant une véritable envolée des ventes en 2017, à 15 millions d’euros (5,15 millions en 2016).

Philippe J DEWOST's insight:

Une très belle sortie pour le Fonds Ambition Numérique, souscrit par la Caisse Des Dépôts et géré par sa principale filiale Bpifrance dans le cadre du Programme des Investissements d'Avenir.

Avec ce démarrage en trombe de la cotation, tout commence (bien) désormais ... Bravo à Fabien Bardinet et à toute son équipe !

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Le futur du travail et la mutation des emplois vus par Yves Caseau

Le futur du travail et la mutation des emplois vus par Yves Caseau | cross pond high tech | Scoop.it

Le billet de ce jour rassemble un certain nombre de réflexions autour du « futur du travail ». Ce sujet est particulièrement d’actualité en ce moment, qu’il s’agisse de la presse ou de la préparation de la campagne présidentielle. En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de passer une semaine à la Singularity University dans le cadre du Singularity University Executive Program, ce qui m’a permis d’approfondir mes idées sur le sujet. Ce billet reprend les points principaux que j’ai développé le 12 Octobre lors du séminaire de l’Académie des Technologies, lors d’une conférence intitulée « Emploi et travail dans un monde envahi par les robots et les systèmes intelligents ». Il s’inscrit dans la continuité d’un premier billet écrit il y a deux ans, mais j’ai affiné mon diagnostic et j’ai donc des convictions plus fortes et plus précises.

La première partie fait le point sur la question de l’automatisation – des robots à l’intelligence artificielle – et de son impact sur les emplois. Depuis la publication du rapport de Frey-Osborne en 2012, il y a eu de nombreuses réactions. La plupart sont conservatrices et prudentes, qu’il s’agisse du rapport de l’OCDE ou du livre récent de Luc Ferry. Je ne partage pas ce revirement comme je vais l’exprimer, particulièrement après avoir passé cette semaine à la Singularity University. Je vais au contraire développer une vision de l’évolution du travail dans laquelle l’homme est complémentaire de ces nouvelles formes automatisées de production et de création de valeur.

La seconde partie est une réflexion sur la société à la quelle conduit cette nouvelle vision du travail. C’est, par construction, une contribution à l’iconomie, c’est-à-dire l’organisation de l’économie dans le cadre d’une exploitation pleine et entière des bénéfices de la technologie de l’information, y compris dans ces capacités d’automatisation (lire la définition de Michel Volle). Je propose une vision « fractale / multi-echelle » de l’ iconomie qui réconcilie la domination des plateformes (« winners take all ») et le retour de la « localisation » (la priorité donnée à la communauté et au territoire ) face au désarroi (pour rester mesuré) que cette rupture de paradigme va produire. Dans la tradition des « power laws » de la nouvelle économie, les bassins d’opportunité créés par le progrès technologique ont une structure maillée et multi-échelle qui contient une « longue traine » de micro-opportunités pour microentreprises.

La troisième partie porte sur cette rupture, la transition de phase entre le modèle actuel de l’emploi qui est clairement à bout de souffle et un modèle possible, correspondant à la vision développée dans les deux premières parties. C’est la question fondamentale, et la plus difficile : même pour les partisans d’une vision optimiste du progrès technologique dont je fais partie, la transition qui s’annonce est complexe, voire brutale. Même si le titre du livre de Bernard Stiegler « L’emploi est mort, vive le travail ! » contient un message positif, ce changement n’est pas moins qu’une révolution, qui est par ailleurs déjà engagée. Face à un changement qui s’accélère et des vagues d’automatisation nouvelles qui se dessinent, je suis persuadé que le monde politique a un rendez-vous avec l’Histoire, et qu’un certain nombre de mesures sont nécessaires pour éviter des scénarios noirs qui sont fort bien décrits dans des ouvrages de science-fiction. Il est possible de construire une société équilibrée autour de l’iconomie, mais la tendance naturelle du techno-système, sans intervention et régulation, est d’aller vers la polarisation et l’affrontement.

J’ai résisté à la tentation facétieuse et opportuniste de nommer ce billet « comprendre les causes profondes de l’élection de Donald Trump », mais je pense néanmoins qu’une des causes essentielles de cette élection, qui semble défier le sens commun, est qu’une grande partie des électeurs sentent plus ou moins confusément qu’un monde est en train de se construire dans lequel ils n’ont plus de place. Ce n’est pas une « simple » réaction à la désindustrialisation, c’est une peur de se retrouver « assignés à résidence », pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron, sans utilité pour cette nouvelle société technologique et automatisée. Le défi qui est devant nous est de rendre l’iconomie « inclusive », c’est-à-dire avec une place pour chacun qui lui permette de contribuer au travers de son activité.

Philippe J DEWOST's insight:

C'est long. C'est dense. C'est très bien documenté. C'est réfléchi. Cela ne se survole pas en 30 secondes mais on en ressort en ayant appris. Bref du grand Yves Caseau.

(si j'avais du titrer en anglais j'aurais repris le joli titre de la très mauvaise chanson d'un album de Heaven 17 "crushed by the wheels of industry" — The Luxury Gap, 1983 qui contient notamment "Let Me Go" et "Temptation")

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