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Les records de température mensuelle ont été battus chaque mois depuis un an à l'échelle mondiale. La température du globe a été en moyenne 1,63°C plus élevée qu'entre 1850 et 1900. INFOGRAPHIE. Crise climatique : les records de températures mensuelles au niveau mondial ont été battus en mai pour le douzième mois consécutif Zoé Aucaigne, franceinfo France Télévisions Publié le 05/06/2024 16:30 Mis à jour le 05/06/2024 16:48 Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse était due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique. [Image] Anomalies de température mesurées par rapport à l'ère préindustrielle (1850-1900) Infographie ------ NDÉ L'article ------ via Dr Valérie Masson-Delmotte sur X, 05.06.2024 "Le rapport du #GIEC de 2021 s'appuyait sur des observations disponibles jusqu'à 2019-2020. Le prochain rapport du GIEC est attendu vers 2027. 📢 Entre-temps, voici une réactualisation d'indicateurs clés de l'état du #climat 🌐, et de l'influence humaine sur celui-ci... 1/ https://t.co/2a5W7YWAlp" [...] "La gravité des effets observés cette année, liés à la chaleur extrême ♨️ sur terre et en mer, aux précipitations extrêmes ⛈️, à la sécheresse 🍂et aux incendies 🔥, sur les écosystèmes 🪸, les populations, les infrastructures et l'économie, 23/" "montre malheureusement clairement pourquoi chaque incrément de réchauffement supplémentaire compte. Voir : https://t.co/BwCKkHNNMS 🙏 Merci de votre attention! Fin."
Les plantes à fleurs se reposent sur les pollinisateurs depuis l’ère des dinosaures pour effectuer leur reproduction sexuée. Pourtant, elles tendent maintenant à augmenter leur taux d’autofécondation pour faire face au déclin de ces derniers. Quelles sont les conséquences de cette adaptation ? La Science, CQFD Natacha Triou Mercredi 17 janvier 2024 Avec Emmanuelle Porcher - Écologue, chercheuse et enseignante au Muséum National d'Histoire naturelle & Pierre-Olivier Cheptou - Directeur de recherche au CNRS au Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive à Montpellier "Entre les plantes à fleurs et les insectes pollinisateurs, c’est une symbiose qui file le parfait amour depuis 150 millions d’années. Mais la crise environnementale est en train de changer la donne. Comment la disparition des pollinisateurs affecte-t-elle les plantes ? C’est le système reproductif le plus sophistiqué et le plus performant du monde végétal : la pollinisation. Les insectes profitent des plantes pour se nourrir, les plantes profitent des insectes pour se reproduire. Mais cet équilibre ancestral est menacé. En moins de 30 ans, les populations d’insectes ont probablement chuté de près de 80 % en Europe. Pour faire face à ce déclin massif et plus rapide qu’aucune autre extinction terrestre : certaines plantes s’autofécondent. Cette relation fleur-insecte est fragile, que se passerait-il si elle disparaissait ? Comment la pollinisation entre fleur et abeille évolue sous l’influence environnementale ? Un reportage réalisé par Céline Loozen. Au Laboratoire Écologie, Systématique et Évolution de l’Université de Paris Saclay, Olivier Chauveau, botaniste et ingénieur de recherche, étudie chez plusieurs espèces d’Iridiceae des mécanismes de pollinisation qui semblent émerger des modifications environnementales. Très colorées et endémiques de la pampa brésilienne, ce sont des fleurs élaiophores : elles sécrètent de l’huile, que des abeilles spécialisées cherchant d’autres ressources viennent recueillir. LA_SCIENCE_CQFD - Reportage 7 min Comment fonctionne la pollinisation et quelles conséquences du déclin des insectes ? Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil X (ancien Twitter) de "La Science, CQFD". Les interactions plantes-pollinisateurs, une vitrine de la crise de la biodiversité - Leçon inaugurale d’Emmanuelle Porcher au Collège de France (2023) Un "bébé" toute seule ? Les fleurs des champs s'autofécondent et "lâchent" les pollinisateurs (GEO, 2023) Les fleurs des champs abandonnent les insectes pollinisateurs (CNRS, 2023) Le déclin des insectes pollinisateurs (MNHN, 2023) Le rôle oublié des insectes pollinisateurs (Vidéo CNRS, 2023)
"... Ce déclin peut s'expliquer par la destruction des habitats, notamment par l'agriculture intensive, l'utilisation de pesticides (en particulier d' insecticides), l'urbanisation et l'industrialisation, les espèces envahissantes et le réchauffement climatique3. Cependant, la manière dont sont affectés les insectes dépend de leur ordre, les recherches sont limitées chez de nombreux groupes, et les données sur les décennies précédentes sont souvent indisponibles, alors qu'elles auraient pu donner des indications, à titre comparatif." Version du 11 septembre 2023 à 10:44 (...) Déclin des populations de papillons au Royaume-Uni, en 2023 Une étude de la Butterfly Conservation sur la période 1976-2019 montre une diminution de 6 % de la population de papillons (parmi les plus vulnérables) allant jusqu'à -72 % en abondance et -92 % en distribution pour le Hipparchia semele. L'Azuré du serpolet a quant à lui été réintroduit avec succès après sont extinction en 1979. Les augmentations de population se trouvent principalement dans les zones protégées, lesquelles sont de plus en plus rares. En Écosse, les populations de papillons ont augmenté de 37 % en abondance et de 3 % en distribution sur la même période30. Étude du ministère de l'agriculture autrichien, en 2023 22 experts ont participé à une étude sur les changements dans les populations d'insectes en Autriche au cours des 30 dernières années sur un échantillon d'insectes de 4 285 espèces, soit 11% des insectes locaux dont des sauterelles, mantes, cigales, punaises, bourdons et papillons. Le nombre d'espèce et la population totale n'ont que peu varié en 30 ans même si la variabilité annuelle rendent difficile l'analyse des résultats. La diversité des espères à baissé dans les prairies tandis que les criquets d'altitude et les papillons des zones agricoles ont vu leur population augmenter. Les criquets (hors criquets d'altitude), mantes et cigales ont connu une baisse significative de leur biomasse dans le pays. 1/4 des espèces ont disparues. Les espèces disparues étant très spécialisées et/ou adaptées aux climats froids. Celles ci ont été remplacées par des espèces moins spécialisées et plus adaptées aux climats plus chauds. Les raisons identifiées sont l'utilisation d'insecticides, la pollution lumineuse, la destruction des habitats et l'artificialisation des sols, l'intensification de l'utilisation des sols et le réchauffement climatique. La population d'insectes se maintient là où les pratiques agricoles traditionnelles sont conservées. Le déclin est notable là où il y a une forte diminution des prairies extensives et des haies. Les prairies cultivées ont montré une hausse significative des espèces de sauterelles mais une forte baisse dans les prairies abandonnées ou fortement exploitées (soumises à 2 fauches par an). Cependant, il est possible de compenser les effets négatifs de la fauche sur les insectes par diverses mesures, telles que la création de "zones de retraite" sur les zones cultivées, fauchages plus tardifs, une distance suffisante entre deux zones de fauche. Le réchauffement climatique observé (+1°C en 30 ans en Autriche) signifie que les conditions climatiques se sont améliorées pour une proportion importante d'espèces. C'est la raison du nombre stable ou croissant d'espèces trouvées surtout dans le groupe des sauterelles. Les mesures préconisées sont donc la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le maintient des paysages agricoles traditionnels, la création de couloir d'échappement pour que les espèces puissent migrer. L'apport d'engrais a fait disparaitre les insectes spécialisés dans les terrains pauvres en nutriment, il convient donc de limiter l'apport d'engrais dans ces zones. Les structures spéciales hébergeant des insectes spécialisés comme les haies, les arbres isolés, les berges naturelles doivent être préservées le plus possible même si leur gestion est difficile. Du fait de la méthodologie de l'étude, l'impact des pesticides et de la pollution lumineuse sur les populations d'insectes n'a pû être évalué. L'artificialisation des sols due à l'urbanisation croissante est très préjudiciable aux insectes mais il y a des moyens de rendre les zones résidentielles accueillantes pour les insectes31." (...) [Image] Différents ordres d'insectes associés à leurs tendances démographiques. Document de l'Union internationale pour la conservation de la nature, pour les ordres Collembola, Hymenoptera, Lepidoptera, Odonata et Orthoptera. Rodolfo Dirzo, Hillary S. Young, Mauro Galetti, Gerardo Ceballos, Nick J. B. Isaac, Ben Collen — Figure 1A in "Defaunation in the Anthropocene" [(2014), ndé]. Science 345 (6195): 402. DOI:10.1126/science.1251817. (PDF) 3. (en) Francisco Sánchez-Bayo, « Worldwide decline of the entomofauna: A review of its drivers », Biological Conservation, 31 janvier 2019 30. (en-GB) Patrick Barkham, « UK butterflies vanish from nearly half of the places they once flew – study », The Guardian, 3 février 2023 (ISSN 0261-3077, lire en ligne [archive], consulté le 14 février 2023). 31. « Insektenstudie - BML DaFNE » [archive], sur dafne.at (consulté le 6 mars 2023)
CHRONIQUE. En Europe, l’abondance d’insectes pourrait avoir chuté de près de 80 % au cours des trois ou quatre dernières décennies, mais il est très probable que nos sociétés soient incapables d’infléchir la course au désastre, explique, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ». Publié le 12.02.2023 ------- NDÉ Ouvrage cité dans l'article : Comment protéger la biodiversité en danger partout sur la planète ? Comment sauver notre avenir sur une planète aujourd’hui en souffrance et empêcher la sixième extinction qui pourrait nous être fatale ? En 1962, la publication du livre de Rachel Carson, Printemps silencieux, produisit un choc international. En dénonçant l’effet des pesticides sur l’environnement, et tout particulièrement sur les oiseaux, Rachel Carson alertait sur la fragilité du vivant et la nécessité de protéger la planète pour protéger les êtres humains. Soixante ans plus tard, force est de constater que malgré l’effort des scientifiques pour éveiller les consciences, nos comportements continuent de détruire la biodiversité. C’est pourquoi Dave Goulson lance ce vibrant manifeste : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux. Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Cri d’alerte et de mobilisation qui s’appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d’une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement. Agissons à tous les niveaux : gouvernance publique, agriculture, industrie, et dans nos propres maisons et jardins. Apprenons à aimer et respecter ces peuples à six pattes sans lesquels il n’y a pas de vie possible sur cette planète.
... Les Arthropodes constituent de loin le phylum le plus diversifié du règne animal, et devraient logiquement y tenir une place importante. Pourtant, en France, seuls quatre ordres comportent des espèces inscrites dans les textes réglementaires nationaux et européens. Le phylum des Arthropodes y est donc très peu représenté comparativement aux Vertébrés. Publications scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturelle Étienne IORIO, François DUSOULIER, Fabien SOLDATI, Franck NOËL, Jean-Alain GUILLOTON, Guillaume DOUCET, Philippe PONEL, Pascal DUPONT, Régis KRIEG-JACQUIER, Stéphane CHEMIN, Pierre TILLIER & Julien TOUROULT Naturae 2022 (4) - Pages 43-99
Publié le 23 février 2022 "Cet article questionne la place des Arthropodes dans les études d’impacts, leur utilité pour identifier des enjeux sur leurs habitats, et propose de nouveaux groupes qui pourraient apporter un complément à la fois taxinomique et écologique. L’examen d’un échantillon de 50 études d’impact montre que seuls trois principaux groupes y sont étudiés, tous comportant des espèces protégées : les papillons diurnes (Rhopalocères et Zygaena), les Odonates (Odonata) et les Orthoptères (Orthoptera) ; ainsi que quelques Coléoptères saproxylophages réglementés. Un effet « vase clos » probablement inhérent à la réglementation s’observe, car ces groupes sont ceux sur lesquels les connaissances progressent le plus et qui font l’objet de la plupart des évaluations de type Liste rouge. Ce déséquilibre entre les groupes abordés dans les études d’impact et la diversité réelle des Arthropodes continentaux, de leurs spécialisations et fonctions écologiques, de leurs particularités de répartition, induit que leurs enjeux sont évalués de manière inégale selon les habitats et secteurs géographiques concernés." (...) CONCLUSION Le présent article permet de dresser un premier bilan sur l’approche des Arthropodes continentaux au sein des volets naturels d’études d’impact. Le triptyque constitué par les papillons diurnes, Odonates et Orthoptères a été largement priorisé jusqu’ici, en partie en raison des protections réglementaires attribuées à certaines espèces. Le constat est que depuis d’assez nombreuses années, la prise en compte s’est clairement élargie à l’ensemble de ce triptyque et non uniquement aux espèces réglementaires. De cette priorisation, il résulte que les enjeux inhérents à certains habitats naturels ont été bien soulignés jusqu’ici, notamment pour les milieux prairiaux (type E du niveau 1 d’EUNIS), les landes, fourrés et garrigues (F), et les milieux dulcicoles (C) ; plus secondairement pour les tourbières et les marais (D) et pour les arbres isolés et alignements d’arbres (G5.1). En revanche, on ne peut pas en dire autant pour les milieux marins (A), les milieux côtiers (B), les milieux sans végétation (H) et les habitats forestiers fermés du type G, qui s’avèrent particulièrement dépourvus d’espèces à enjeux notables chez les papillons diurnes, les Odonates et les Orthoptères. Pour ces derniers groupes d’habitats, il serait nécessaire d’en élargir l’étude à d’autres groupes d’Arthropodes terrestres pour remédier aux sous-évaluations des enjeux de conservation. La conservation de nombreuses espèces menacées en France, en particulier dans les milieux déjà soumis à forte pression anthropique, en dépend fortement. __________________________ Pour en savoir plus : EUNIS - Typologie - Classification des habitats EUNIS https://inpn.mnhn.fr/habitat/cd_typo/7 __________________________ Sur le même thème : Entre 1 et 2 % des insectes disparaissent chaque année https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/insectes-1-2-insectes-disparaissent-chaque-annee-68949/
Dans un commentaire publié vendredi dans la revue «Science», des scientifiques contestent les conclusions d’une étude rassurante sur le déclin des insectes parue en avril, pointant «de nombreuses erreurs et de multiples biais». Par Coralie Schaub — 21 décembre 2020 à 12:05(abonnés) "En avril, une méta-analyse publiée dans la revue Science, qui avait fait l’objet d’une vaste couverture médiatique, y compris dans Libération, livrait une vision plus nuancée du déclin des insectes que dans des publications précédentes : elle concluait que les populations d’insectes terrestres (abeilles, papillons, sauterelles…) sont certes en déclin dans le monde, mais que celles des insectes aquatiques (moustiques, libellules, éphémères…) se portent mieux. Or voici que quelques mois plus tard, dans un commentaire publié vendredi dans la même revue Science, d’autres scientifiques remettent en cause ces conclusions. Un consortium pluridisciplinaire incluant des chercheurs de l’Inrae, du CNRS, de l’université Paul-Sabatier de Toulouse, de l’université de Rennes, du Research Institute for Nature and Forest de Bruxelles, de l’université de Louvain (Belgique) et de l’université du Sussex (Royaume-Uni) indique avoir décelé «de nombreuses erreurs et de multiples biais dans cette méta-analyse». Et estime que «l’ensemble de ces problèmes méthodologiques invalide les résultats de l’analyse». L’économiste de l’environnement Marion Desquilbet (Toulouse School of Economics, Inrae) a coordonné ces travaux avec l’écologue Laurence Gaume-Vial (CNRS, Université de Montpellier)." [Image] Répartition géographique des études suscitant des préoccupations en matière de traitement des données / Geographical distribution of studies giving rise to data processing concerns.
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"Si les progrès sont notables dans certains domaines (amélioration de la qualité de l’eau et de l’air par exemple), la situation demeure préoccupante pour d’autres : les émissions de gaz à effet de serre restent élevées même si des améliorations sont constatées, l’artificialisation progresse et la biodiversité continue de disparaître malgré des financements dédiés à ce domaine*." Données et études statistiques Publié le 01/03/2024 Christelle Larrieu Coordinatrice Résumé — Les dépenses de protection de l’environnement face aux enjeux de dégradation des milieux naturels Les activités humaines et économiques exercent de multiples pressions sur les différentes composantes de l’environnement pouvant entraîner une dégradation significative des écosystèmes naturels (perte de biodiversité, pollution de l’air et de l’eau, etc.). Face à ces défis environnementaux, des mesures et actions sont mises en place pour prévenir, réduire ou compenser les dommages causés. Cette démarche implique des moyens financiers substantiels dédiés à la protection de l’environnement. En 2021, ces dépenses se sont élevées à 60 milliards d’euros, soulignant les efforts déployés pour atténuer les impacts néfastes de nos activités sur la planète. — Fiches thématiques 22 fiches thématiques abordent, au travers de quelques indicateurs clés, les grands enjeux et l’état des connaissances dans différents domaines de l’environnement : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, préoccupations et pratiques environnementales, etc. Ce panorama, fondé sur les dernières données, met en perspective les évolutions récentes dans ces domaines. Ces fiches s’articulent autour de trois thèmes : état et pressions sur les milieux naturels, réponses des acteurs économiques et transitions écologique et énergétique. ------- NDÉ * soit 3,2 milliards pour la biodiversité sur un total de 60 milliards d'euros comptabilisé pour 2021 Visualisation de la part de la "Protection de la biodiversité et des paysages" LES ACTIVITÉS DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Les activités de protection de l’environnement (CEPA) sont réparties en neuf domaines : - [...] - Protection de la biodiversité et des paysages : Mesures et activités visant à protéger et à reconstituer la faune et la flore sauvages, sauvegarder et restaurer les habitats, les écosystèmes, les paysages naturels - [...] [Image] Répartition du financement des dépenses de protection de l’environnement par domaine et agent financeur, en 2021 En milliards d’euros courants (Capture d'écran graphique 3 - p13) Note : par rapport à l'édition précédente, les montants des dépenses de protection de l'environnement ont été révisés à la hausse sur la période 2000-2020, à la suite de plusieurs changements méthodologiques, notamment dans les domaines de la protection de l’air, de la biodiversité et des autres activités. Champ : France. Source : SDES, compte satellite de l'environnement, 2023 ------- via EcoloSolidaire sur X, 03.03.2024 : "Le Service des Données et Etudes Statistiques du Ministère de l'écologie vient de publier le Bilan Environnemental de la France 2023 Un 🧶 https://twitter.com/Juste2T/status/1764247893509066803
Insect decline is being driven by losses among the locally more common species, according to a new german study published in “Nature”. Common insect species are suffering the biggest losses Published: 20 December 2023, 17:00 | By: Christine Coester ------- NDÉ Traduction Les populations d'insectes dont l'abondance a le plus diminué sont notamment les coléoptères prédateurs. Les espèces d'insectes communes subissent les pertes les plus importantes Le déclin des populations d'insectes est largement dû à la disparition des espèces les plus abondantes Selon une nouvelle étude publiée dans "Nature", le déclin des insectes est dû aux pertes subies par les espèces les plus communes au niveau local. Dirigée par des chercheurs du Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité de Halle-Jena-Leipzig (iDiv), de l'université Martin Luther de Halle-Wittenberg (MLU) et de l'université Friedrich Schiller d'Iéna, la méta-analyse de 923 sites dans le monde entier fait apparaître deux tendances significatives : 1) les espèces comptant le plus grand nombre d'individus (la plus grande abondance) diminuent de manière disproportionnée et 2) aucune autre espèce n'a atteint les chiffres élevés observés précédemment. Cela explique probablement l'observation fréquente selon laquelle il y a moins d'insectes aujourd'hui qu'il y a dix, vingt ou trente ans. Le déclin disproportionné d'espèces autrefois abondantes est à l'origine de la disparition des insectes Des études ont fait état d'un déclin généralisé de l'abondance des insectes terrestres au cours des dernières années, mais les tendances d'autres mesures de la biodiversité sont moins claires. Nous avons examiné ici les tendances à long terme de 923 communautés d'insectes terrestres suivis dans 106 études et avons constaté des baisses concomitantes de l'abondance et de la richesse des espèces. Pour les études qui ont été menées au niveau des espèces (551 sites dans 57 études), nous avons observé un déclin du nombre d'espèces initialement abondantes au fil du temps, mais pas du nombre d'espèces très rares. Au niveau de la population, nous avons constaté que les espèces qui étaient les plus abondantes au début de la série chronologique présentaient les déclins moyens les plus importants. Les espèces plus rares ont également connu un déclin en moyenne, mais celui-ci a été compensé par l'augmentation d'autres espèces. Nos résultats suggèrent que les diminutions observées dans l'abondance totale des insectes s'expliquent principalement par le déclin généralisé d'espèces autrefois abondantes. Cela va à l'encontre de l'idée communément admise selon laquelle la perte de biodiversité se caractérise principalement par le déclin d'espèces rares. Bien que nos résultats suggèrent que des changements fondamentaux se produisent dans les communautés d'insectes, il est important de reconnaître qu'ils ne représentent que les tendances des endroits pour lesquels des données à long terme suffisantes sont disponibles. Néanmoins, étant donné l'importance des espèces abondantes dans les écosystèmes, leur déclin général est susceptible d'avoir de vastes répercussions sur les réseaux alimentaires et le fonctionnement des écosystèmes.
L'existence d'un déclin des populations d'insectes, de manière significative, est confirmée par plusieurs études. Il peut s'agir de disparition d'espèces ou de réduction d'une population, qui ne sont pas uniformes. Dans certaines localités, la population globale d'insectes augmente, et certains types d'insectes semblent augmenter en abondance à travers le monde. Version du 2 août 2023 à 11:53. "Parmi les insectes plus touchés, on compte les abeilles, les papillons, les mites, les coléoptères, les libellules et les demoiselles. Il existe des preuves anecdotiques d'un plus grand nombre apparent au XXe siècle qu'au XXIe siècle, comme en témoigne, par exemple, l'effet pare-brise2. Ce déclin peut s'expliquer par la destruction des habitats, notamment par l'agriculture intensive, l'utilisation de pesticides (en particulier d' insecticides), l'urbanisation et l'industrialisation, les espèces envahissantes et le réchauffement climatique3. Cependant, la manière dont sont affectés les insectes dépend de leur ordre, les recherches sont limitées chez de nombreux groupes, et les données sur les décennies précédentes sont souvent indisponibles, alors qu'elles auraient pu donner des indications, à titre comparatif. En réaction aux déclins signalés sont lancées des mesures de conservation. Ainsi, en 2018, le gouvernement allemand lance un « Programme d'action pour la protection des insectes »4,5 et, en 2019, un groupe de vingt-sept entomologistes et écologistes britanniques écrit une lettre ouverte appelant l'établissement de recherche au Royaume-Uni « pour permettre une enquête intensive sur la menace réelle de perturbation écologique causée par le déclin des insectes sans délai6. » Références (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Decline in insect populations » (voir la liste des auteurs). - (en) Hallman Caspar A., « More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect », PLOS One, 18 octobre 2017
- (en) Gretchen Vogel, « Where have all the insects gone? », Science, 10 mai 2017 (lire en ligne [archive])
- (en) Francisco Sánchez-Bayo, « Worldwide decline of the entomofauna: A review of its drivers », Biological Conservation, 31 janvier 2019
- (en) « The State of the World's Biodiversity for Food and Agriculture » [archive], 2019
- (de) « Aktionsprogramm Insektenschutz » [archive], 10 octobre 2018
- (en) Leather Simon, « Insect decline will cause serious ecological harm », the Guardian, 28 mars 2019 (lire en ligne [archive])
[Image] Baisse annuelle de 5,2 % de la biomasse d'insectes volants trouvée dans les réserves naturelles en Allemagne, soit environ 75 % de perte en 26 ans1.
Study Warns of Climate Change’s Looming Devastation of Insect Species University of Maryland By Emily C. Nunez Nov 07, 2022 UMD Entomologist on International Team Says Enough Time Remains to Shift Course ------- NDÉ Traduction Dans une nouvelle étude scientifique, une équipe de 70 scientifiques de 19 pays, dont un chercheur de l'université du Maryland, a averti aujourd'hui que si aucune mesure n'est prise pour protéger les insectes du changement climatique, les conséquences réduiront "considérablement notre capacité à construire un avenir durable fondé sur des écosystèmes sains et fonctionnels". Citant des recherches menées dans le monde entier, l'équipe a dressé un tableau sombre des effets à court et à long terme du changement climatique sur les insectes, dont beaucoup sont en déclin depuis des décennies. Le réchauffement de la planète et les phénomènes météorologiques extrêmes menacent déjà certains insectes d'extinction, et la situation ne fera qu'empirer si les tendances actuelles se poursuivent, selon les scientifiques. Certains insectes seront obligés de se déplacer vers des climats plus frais pour survivre, tandis que d'autres devront faire face à des impacts sur leur fertilité, leur cycle de vie et leurs interactions avec d'autres espèces. Des perturbations aussi radicales des écosystèmes pourraient finalement se retourner contre l'homme, a expliqué Anahí Espíndola, professeure adjointe d'entomologie et coautrice de l'article publié dans Ecological Monographs. "Nous devons réaliser, en tant qu'humains, que nous sommes une espèce parmi des millions d'autres, et il n'y a aucune raison de penser que nous ne disparaîtrons jamais", a déclaré la Pre Espíndola. "Ces changements chez les insectes peuvent affecter notre espèce de manière assez radicale". Les insectes jouent un rôle central dans les écosystèmes en recyclant les nutriments et en nourrissant d'autres organismes plus haut dans la chaîne alimentaire, y compris les humains. En outre, une grande partie de l'approvisionnement alimentaire mondial dépend de pollinisateurs comme les abeilles et les papillons, et des écosystèmes sains contribuent à limiter le nombre de parasites et d'insectes porteurs de maladies. Ce ne sont là que quelques-uns des services écosystémiques qui pourraient être compromis par le changement climatique, met en garde l'équipe de scientifiques. Contrairement aux mammifères, de nombreux insectes sont ectothermes, ce qui signifie qu'ils sont incapables de réguler leur propre température corporelle. Comme ils sont très dépendants des conditions extérieures, ils peuvent réagir au changement climatique de manière plus aiguë que les autres animaux." [Image] (a) Many insects are showing a range of ecophysiological responses to longer-term climatic changes. For example, the emperor dragonfly (Anax imperator) has shifted its distribution northward and to higher elevations in Europe since 2000 in response to warming (Platts et al., 2019). (b) In California and Mexico, the Quino Checkerspot butterfly (Euphydryas editha quino) has responded to recent warming by moving to higher elevations, and by shifting from its preferred lowland food plant (a Plantago species) to Collinsia concolor, which is more abundant at higher elevations. Increased warming, however, still threatens this endangered subspecies (Parmesan et al., 2015). (c) Many recent insect declines, such as the now vulnerable yellow-banded bumblebee (Bombus terricola), have been attributed to climate extremes, and especially hotter maximum temperatures during the summer (Martinet et al., 2015). (d) Exposure to heat waves can have significant effects on insect reproduction. Functional responses in the facultative hyperparasitoid, Gelis agilis, are strongly correlated with ambient temperature, and at high temperatures their ability to exploit hosts is greatly impaired (Chen, Gols, et al., 2019). Photograph of emperor dragonfly by Tim Bekaert; photograph of Quino Checkerspot butterfly by Andrew Fisher (USFWS volunteer biologist); photograph of yellow-banded bumblebee by rob Foster (https://www.inaturalist.org/users/264273); photograph of Gelis agilis by Tibor Bukovinszky (NVWA Wageningen University & Research. Wageningen).
Quand on pense aux animaux en voie de disparition, on pense d’abord aux éléphants, aux manchots, aux dauphins, aux perroquets ou à certains rapaces. Effectivement, ces animaux figurent sur la liste rouge des animaux menacés d’extinction. "Invertébrés : la 6e extinction de masse est en route" par Anne Le Gall - franceinfo - Radio France - Publié le 12/01/2022 "Le problème c’est que cette liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui fait référence, concerne essentiellement la situation des animaux vertébrés or ces vertébrés représentent moins de 3% du total des espèces animales. C’est comme si on avait une photographie de la faune sauvage du monde et qu’on ne regardait qu’un petit carré qui représente 3% du cliché. Pourtant, ailleurs sur la photo il y a toutes sortes d’ insectes, de vers, de limaces, d’escargots, de méduses... Si l’on prend en compte tous ces invertébrés pour mesurer le recul de la biodiversité, on trouve des niveaux d’extinction beaucoup plus inquiétants que ceux évoqués jusqu’ici : "Ce n'est pas 0,04% des espèces qui ont disparu en l'espace de 500 ans, comme le dit l’UICN, mais 10% des espèces animales et végétales connues", explique l’un des auteurs, Benoît Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle à Paris. C’est 200 fois plus ! Pour parvenir à ce chiffre, ces chercheurs se sont intéressés au taux d’extinction des mollusques – car ils estiment que le sort des mollusques est représentatif de ce qui se passe pour l’ensemble des non-vertébrés – ils ont extrapolé ces résultats. Et ils obtiennent donc ce total de 200 000 espèces rayées de la surface de la Terre en l’espace de 500 ans. "Nous sommes bel et bien en face de la 6e extinction de masse", concluent ces biologistes dont les travaux viennent d'être publiés, et ce sont les activités humaines qui en sont responsables." _________________________________ Sur le même sujet : → En prenant en compte les invertébrés, la sixième extinction de masse des espèces est encore plus alarmante – Libération, 11.01.2022 https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-prenant-en-compte-les-invertebres-la-sixieme-extinction-de-masse-des-especes-est-encore-plus-alarmante-20220111_MTKH4RJ7JFDZ3ANM36LPPLDZHE/ "Dans une étude publiée lundi, des scientifiques calculent que 7,5% à 13% des 2 millions d’espèces connues pourraient déjà avoir disparu depuis l’an 1500, soit bien plus que les 0,04% avancés par l’Union internationale pour la conservation de la nature. "... «Les taux d’extinction actuels, en particulier chez les invertébrés terrestres, sont bien plus élevés que le taux d’extinction naturel», concluent les auteurs. Pour lesquels «nous assistons très probablement au début de la sixième extinction de masse», qui risque d’emporter homo sapiens. «Moralement inacceptable» Les scientifiques estiment qu’une attitude de «laisser-faire» face à la crise d’extinction actuelle est «moralement inacceptable», étant donné que «l’humanité a le pouvoir de choisir». «Nier la crise, l’accepter et ne rien faire, ou même l’accueillir favorablement en espérant en bénéficier, ne sont pas des options appropriées et conduisent la Terre à poursuivre sa triste trajectoire vers une sixième extinction de masse», écrivent-ils." (...) Coralie Schaub
Image ci-dessus : Sous-représentation des invertébrés sur la Liste rouge de l'UICN. Vertébrés : 69 276 espèces Invertébrés : 1 305 250 espèces Plantes à fleurs : 268 000 Champignons & Protistes : 52 280 Exemples de pourcentages d'espèces évaluées sur la Liste rouge de l'UICN par rapport au nombre d'espèces décrites*. Il y a notamment une grande variabilité dans le pourcentage d'espèces évaluées à l'intérieur de ces grandes catégories. Par exemple, seulement ~0,8% de toutes les espèces d'insectes décrites ont été évaluées en 2018. "Invertebrates are central to the functioning of ecosystems, yet they are underappreciated and understudied. Recent work has shown that they are suffering from rapid decline. Here we call for a greater focus on invertebrates and make recommendations for future investigation." Nico Eisenhauer, Aletta Bonn & Carlos A. Guerra - Recognizing the quiet extinction of invertebrates | Nature Communications, 03.01.2019
"Invertebrates rule the world as we know it in terms of biodiversity and the functioning of ecosystems1. This is why scientists have repeatedly called to assess this essential part of biodiversity as well as its ecosystem effects2. In addition to conspicuous changes of ecosystems, such as the decline of charismatic vertebrate populations, the less obvious disappearance of many invertebrates2,3 also has dramatic consequences for the ecosystem services humankind depends on2,4. Recently, a report of alarming declines in invertebrate biomass3 has triggered broad public attention that is now also percolating into political discussion and decisions in several countries. As a consequence, new national and international biodiversity assessments, monitoring initiatives, and action plans are being discussed, and scientists are asked for guidance." (...) References - Wilson, E. O. The Little Things That Run the world* (The Importance and Conservation of Invertebrates). Conserv. Biol. 1, 344–346 (1987).
- Dirzo, R. et al. Defaunation in the Anthropocene. Science 345, 401–406 (2014).
- Hallmann, C. A. et al. More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas. PLoS ONE 12, e0185809 (2017).
- Potts, S. G. et al. Safeguarding pollinators and their values to human well-being. Nature 540, 220–229 (2016).
Photo credits: panda: Eric Isselée; butterfly: Fotokon; tree: Production Perig; fungi: ksena32 (all Fotolia.de)
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