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L’événement de 2024 sera une double invasion de cigales. Du moins, l’événement dans le monde des insectes : pour la première fois depuis 221 ans, deux couvées naîtront en même temps dans des régions du centre et du sud-est des États-Unis. Beaucoup de bruit en perspective. Des milliers de milliards de cigales périodiques Agence Science-Presse Lundi 22 janvier 2024 ------- NDÉ via Armed Forces Pest Management Board sur X, 23.01.2024 🚨Attention entomologists and bug lovers! This spring, witness a rare natural phenomenon: the simultaneous emergence of two cicada broods in the eastern U.S. Learn more about these fascinating insects and their 13 or 17 year life cycles from: https://t.co/3of9CpiOfU" https://twitter.com/afpmb/status/1749806700029481014 [Image] A cicada sheds its nymph shell in Chevy Chase, Md., during the emergence of Brood X in May 2021. Carolyn Kaster/AP Correction Jan. 22, 2024 An earlier version of this story transposed its descriptions of Brood XIX and Brood XIII. Brood XIX, known as the Great Southern Brood, contains four species of cicadas and emerges only every 13 years. Brood XIII, known as the Northern Illinois Brood, is on a 17-year cycle and contains three species of cicadas. Traduction Correction 22 janvier 2024 Dans une version antérieure de cet article, les descriptions des couvées XIX et XIII ont été inversées. La couvée XIX, connue sous le nom de "Great Southern Brood", contient quatre espèces de cigales et n'émerge que tous les 13 ans. La génération XIII, connue sous le nom de génération de l'Illinois du Nord, a un cycle de 17 ans et contient trois espèces de cigales.
Un bourdonnement familier résonne peut-être dans vos oreilles, mais ce n’est pas de Brood X. Des cigales annuelles, une race différente, sortent du sol à travers le Midwest et la côte est. Robinette Girard, 28.07.2021 "Des cigales annuelles émergent chaque année au milieu de l’été. Bien que l’on ne sache pas depuis combien de temps les œufs sont pondus, ces cigales ne vivent que deux à trois ans environ, soit plus d’une décennie de moins que Brood X. Les dernières cigales de Brood X se sont éteintes plus tôt cet été, la plupart en juin et début juillet, après avoir passé environ six semaines à bourdonner à la recherche d’un partenaire. La nouvelle couvée de cigales chantera un air différent de celui de leurs prédécesseures mais sortira en plus petit nombre, selon Gene Kritsky, doyen des sciences comportementales et naturelles à l’Université Mount St. Joseph de Cincinnati. « Les adultes peuvent vivre environ quatre semaines et nous les verrons maintenant jusqu’en septembre », a-t-il déclaré. Quelle est la différence? Les cigales annuelles sont plus grandes et aussi camouflées. La plupart des espèces de cigales annuelles sont plus vertes et brunes avec des yeux foncés et ont une carrure plus large et plus trapue. Les membres de Brood X se distinguent par leurs yeux rouge vif et leur corps sombre, et sont un peu plus minces et plus petits que les cigales annuelles. Kritzky a déclaré qu’il existe plus de 150 espèces de cigales réparties aux États-Unis et au Canada et que la plupart ont des cris et des looks différents. Les cigales annuelles sortent en plus petit nombre, leur bourdonnement peut donc ne pas être aussi perceptible que Brood X. Dans les zones les plus concentrées lors de l’émergence de Brood X, il y avait jusqu’à 1 million de cigales périodiques par acre. ‘Tu veux la vérité?’:Une femme de l’Ohio volée à la pointe des cigales raconte son histoire. Qu’est-il arrivé à Brood X? Les membres adultes de Brood X sont morts à ce stade, mais leur progéniture est toujours au-dessus du sol. Les cigales périodiques adultes sortent de leurs 17 ans sous terre dans un seul but : s’accoupler et avoir des bébés cigales, appelées nymphes. Une fois qu’un mâle cigale s’accouple avec une femelle cigale, il meurt. La cigale femelle pondra ensuite des œufs dans les extrémités fines et grêles des branches d’arbres, les déposant dans un mince sillon qu’elle fait à l’aide d’un outil sur son abdomen. Une fois son travail terminé, elle aussi meurt."
"Elles se cachent dans le sol depuis 2004. La colonie de cigales baptisée Brood X, composée de milliards d’insectes, va prochainement émerger dans 15 états américains." Par CNEWS - Publié le 27/01/2021 à 13:19 [Image] La colonie de cigales baptisée Brood X reste dans le sol durant dix-sept années. [Capture d'écran Youtube BBC Hearth]
Dans une étude publiée par la revue Science Direct le 24 juin 2019, une équipe de chercheurs américains analyse les effets des champignons hallucinogènes sur une population de cigales. En infectant un insecte, l’entomophthoralean provoque la désintégration de ses organes génitaux et l’entraîne dans une quête effrénée de relations sexuelles, rapporte The Sun. Par Suzanne Jovet, 27.06.2019 [Image] Massospora-infected cicadas with associated spore morphology. (A) From left to right: Mas. cicadina-infected periodical cicada (Magicicada septendecim), Mas. levispora-infected Say's cicada (Okanagana rimosa), and Mas. platypediae infected wing-banger cicada (Platypedia putnami) with a conspicuous conidial “plugs” emerging from the posterior end of the cicada; (...)
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Mars "Les cigales périodiques nord-américaines sont victimes, pour 2 à 5 % d’entre elles, mâles comme femelles, d’une mycose à Massospora cicadina (Entomophthorale) qui se manifeste l’année sur 13 ou 17 où l’imago émerge, cymbalise, ponctionne, copule, pond… Non seulement, le champignon cale son cycle sur celui, très spécial, de son hôte mais encore manipule le comportement de celui-ci pour assurer sa perpétuation. Deux stades sont distingués : celui de la production de conidiospores haploïdes (I) et celui de la formation de spores de résistance diploïdes (II). Le champignon se développe dans l’abdomen de son hôte, le remplissant d’un feutrage blanc. Le mâle infecté par M. cicadina au stade I marche normalement ; il se met à agiter ses ailes exactement à la façon des femelles désirantes et acceptantes. Ses gesticulations explicites attirent les mâles désirants des alentours, tout à fait sains, qui essayent de s’accoupler avec lui. Ceux-ci attrapent des conidiospores et, toujours agitant les ailes, connaissent des femelles et les contaminent. Pourtant beaucoup de mâles porteurs ne sont pas en état de prétendre à une étreinte : leur abdomen a enflé et a explosé, les privant de leurs moyens, au sens physique.
Les partenaires des deux sexes de ces mâles impuissants se retrouvent infectés par le stade II du champignon, et l’extrémité de leur abdomen enfle jusqu’à éclater, pareil – ce qui ne les empêche pas de voler et de disséminer les propagules du pathogène. Les spores tombent au sol ; elles contamineront les cigales de la génération suivante qui émergeront 13 ou 17 ans plus tard. La manipulation fait de la mycose une maladie sexuellement transmissible, au moins en partie. Ce cas, après d’autres, illustre la notion de phénotype étendu du parasite.
Travaux récents d’entomologistes de l’université du Connecticut (États-Unis), complétant des observations antérieures."
Article source (gratuit, en anglais)
Photo : un mâle sain (à gauche) avec les pièces génitales déchirées d’une femelle infectée (à droite). Cliché des auteurs de l’article.
À (re)lire : Le chlorion et autres manipulateurs, par Alain Fraval. Insectes n° 163 (2011-4).
Billions of cicadas are set to rise from the ground next month, following 17 years of subterranean maturation.
The red-eyed, loud, humming insects are expected to emerge in parts of Ohio, Pennsylvania, Maryland, Virginia and West Virginia. The critters, which are part of the "Brood V," will then spend the next four to six weeks mating and laying eggs. Gene Kritsky, a cicada expert at Mount St. Joseph University told weather.com in a phone interview that when the ground reaches the magic temperature of 64 degrees Fahrenheit, the insects will burst out, though unseasonable continental warming could affect their surge.
[Image] Cicadas are set to burst from the ground throughout parts of Ohio, Pennsylvania, Maryland, Virginia and West Virginia. (Gene Kritsky/Mount St. Joseph University) ___________________________________________________________________
POUR EN SAVOIR PLUS :
→ magicicada.org http://www.magicicada.org/magicicada_2016.php "In 2016, 17-year Brood V, which stretches from near Lake Erie to the Appalachians in Virginia, will emerge." "... Brood V contains Magicicada septendecim, M. cassini, and M. septendecula. Thus, in 2016, you can see three species of Magicicada." ___________________________________________________________________
SUR LE MÊME SUJET (en français) :
→ VIDEO. En mai 2016, des millions de cigales américaines vont se réveiller d'un long sommeil - Sciencesetavenir.fr http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/insectes/20160419.OBS8801/video-en-mai-2016-des-millions-de-cigales-americaines-vont-se-reveiller-d-un-long-sommeil.html
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les Épingles parues dans le n° 177 d'Insectes »
« Les insectes piqueurs-suceurs sont incapables de vivre sans l’apport d’acides aminés essentiels fournis par des symbiontes internes. Les cigales hébergent deux bactéries, Sulcia et Hodgkinia (Candidatus Hodgkinia cicadicola de son nom complet), objets des travaux de John McCutcheon et son équipe à l’université du Montana (États-Unis). Parmi les insectes piqueurs-suceurs, les cigales se distinguent par une durée de vie très longue, de 2 ans au minimum jusqu’à 13 et17 ans pour les cigales périodiques nord-américaines. Des conditions particulières pour leurs symbiontes. » « Ayant découvert que Hodgkinia s’était dédoublée en 2 espèces nouvelles, les chercheurs ont postulé que chez les espèces les plus longévives, cette bactérie avait eu l’occasion (depuis 10 millions d’années) de donner naissance à plusieurs espèces. Examinant (par séquençage des gènes) le bactériome de Magicicada tredecim, ce sont des douzaines d’espèces nouvelles, génétiquement bien séparées, qu’ils ont trouvées : une « extravagante complexité ». De son côté, Sulcia est restée unique, sans doute à cause d’un taux de mutation très bas. »
« Pour John McCutcheon, il s’agit là d’un cas d’évolution qui n’est pas une adaptation et les cigales affrontent un problème délicat. En effet la fonction initiale de H. cicadicola – la fourniture d’acides aminés -, est désormais répartie entre une foule d’espèces et chacune est indispensable. On doit se demander comment la cigale arrivera à gérer une symbiose à d’aussi nombreux partenaires. »
« Ces travaux ne concernent pas seulement l’entomologie : ce qui se passe dans les cigales devrait permettre de comprendre l’histoire des organelles, comme les mitochondries, résultats d’une très ancienne symbiose. »
Étude publiée dans PNAS sous le titre « Genome expansion via lineage splitting and genome reduction in the cicada endosymbiont Hodgkinia », en ligne gratuitement.
[Image] Sympatric Speciation in a Bacterial Endosymbiont Results in Two Genomes with the Functionality of One: Cell http://www.cell.com/abstract/S0092-8674(14)01037-X?mobileUi=0
Billions of loudly buzzing cicada are beginning to emerge from the ground across the East Coast of America.
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Grâce à un câble de fibre optique, des chercheurs de l'entreprise NEC ont écouté le chant de cigales périodiques, connues pour envahir une partie des Etats-Unis tous les 17 ans. Par Anne-Sophie Tassart le 01.12.2023 à 16h13 "Les cigales périodiques, qui émergent par milliards tous les 17 ans environ, sont responsables alors d'une véritable cacophonie dans certaines parties d'un vaste territoire des Etats-Unis, s'étendant de Washington à l'est de l'Etat de l'Illinois, en passant par la Géorgie. Car les mâles vont alors appeler pour attirer une réponse des femelles. "C'est fort, ça n'arrête pas, c'est incessant, expliquait en 2021 auprès de l'AFP un certain Peter Peart. Mais on s'y habitue, ça devient un bruit de fond". C'est parce que ces insectes sont aussi bruyants qu'ils peuvent être entendus par un câble destiné à la fibre optique. Une fibre optique à l'écoute de la Brood X De nombreux chercheurs ont en effet trouvé le moyen de tirer parti de cette technologie. Quand une impulsion optique est envoyée dans un tel câble, des imperfections minuscules font qu'une petite fraction du signal est renvoyée vers la source, c'est la rétrodiffusion. En tenant compte du moment de ce retour par rapport à l'heure de diffusion de l'impulsion, il est possible de savoir où se situe l'imperfection car la vitesse de la lumière est connue et constante. "S'il existe des sources acoustiques à proximité du câble à fibre, leurs vibrations modulent la phase optique de cette lumière rétrodiffusée ; par conséquent, ces signaux acoustiques peuvent être détectés et localisés, expliquent dans une étude parue le 30 novembre dans Journal of Insect Science, des chercheurs de l'entreprise NEC, spécialisée dans l'informatique et la télécommunication. En termes simples, un système DAS (Distributed Acoustic Sensing, soit Détection Acoustique Distribuée, ndlr) mesure la phase optique de la lumière rétrodiffusée sur toute la longueur de la fibre et suit son changement et son origine, détectant et localisant ainsi les événements acoustiques le long du parcours de la fibre". Un seul capteur peut couvrir 50 kilomètres de câble avec une résolution spatiale de 1 mètre. En 2021, les chercheurs de NEC se sont intéressés à la Brood X, la plus importante des 15 populations de cigales périodiques ("brood" signifie "couvée"). Ces insectes sortent de terre dans au moins 15 Etats américains, à l'est du pays, après un cycle de 17 ans. Le phénomène couvrait aussi le secteur du NEC Laboratories America, Inc à Princeton. Certains chercheurs de l'entreprise ont donc décidé d'utiliser les câbles de fibre optique du site pour tenter d'écouter la Brood X, entre le 9 et le 24 juin." (...) ------- NDÉ L'étude [Image] The schematics and a picture of the testbed, the red circle shows the chosen monitoring location in the diagram and the picture.
L'une a provoqué un accident de voiture, l'autre a osé atterrir sur le cou du chef de la première puissance mondiale. La saison des cigales s'achève aux États-Unis Par Sciences et Avenir avec AFP le 24.06.2021 à 04h21, mis à jour le 24.06.2021 à 10h06
"Après une saison agitée, les fameuses cigales dites périodiques, qui n'émergent que tous les 17 ans aux États-Unis, sont en train de quitter les gros titres et la surface de la Terre." [Image] Une cigale sur le tarmac près d'Air Force One sur la base d'Andrews dans le Maryland le 9 juin 2021, avant le départ du président Biden pour l'Europe AFP/Archives - Brendan Smialowski
Insects constitute the vast majority of known animal species and are ubiquitous across terrestrial ecosystems, playing key ecological roles. - Opinion: Eight simple actions that individuals can take to save insects from global declines | PNAS, 12.01.2021
Akito Y. Kawahara, Lawrence E. Reeves, Jesse R. Barber, and Scott H. Black Traduction : Les insectes constituent la grande majorité des espèces animales connues et sont omniprésents dans les écosystèmes terrestres, jouant des rôles écologiques clés. En tant que proies, ils sont essentiels à la survie d'innombrables autres espèces, dont la majorité des chauves-souris, des oiseaux et des poissons d'eau douce (1). En tant qu'herbivores, prédateurs et parasites, ils sont des déterminants majeurs de la distribution et de l'abondance d'innombrables plantes et animaux. La majorité des plantes à fleurs, composante dominante de la plupart des écosystèmes terrestres, dépendent des insectes pour la pollinisation et donc la reproduction. En tant que consommateurs de déchets, les insectes sont essentiels au recyclage des nutriments. Les humains et leur agriculture dépendent fortement de ces "services écosystémiques" fournis par les insectes (Fig. 1 A-J), qui, ensemble, ont une valeur annuelle d'au moins ∼ 70 milliards de dollars (évaluation 2020) aux États-Unis (2). Les insectes fournissent également aux humains du miel, de la soie, de la cire, des colorants et, dans de nombreuses cultures, de la nourriture. Les insectes sont devenus des sujets essentiels de la recherche médicale et biologique fondamentale. De plus, les insectes sont l'une des formes de vie sauvage les plus facilement accessibles, avec une diversité de morphologie, d'histoire de vie et de comportement qui semble prête à inspirer l'appréciation de la nature et de sa conservation (Fig. 1 K-T). Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) The Eight Action Items Create insect-friendly habitats: 1. Convert lawns into diverse natural habitats. 2. Grow native plants. 3. Reduce pesticide and herbicide use. 4. Limit use of exterior lighting. 5. Lessen soap runoff from washing vehicles and building exteriors, and reduce use of driveway sealants and de-icing salts. Increase awareness and appreciation of insects: 6. Counter negative perceptions of insects. 7. Become an educator, ambassador, and advocate for insect conservation. 8. Get involved in local politics, support science, and vote. [Image] Examples of insects that are beneficial to humans (A–J), and examples of amazing things that insects do (K–T). A, Pollinator: Honey bee (Apis mellifera). B, Bumble bee (Bombus sp.). C, Decomposer: Dung beetle (Scarabaeidae: Scarabaeinae). D, Biocontrol: Ladybird beetle (Harmonia sp.). E, Ecosystem service: Ants (Formicidae). F, Silk production: Silk moth (Bombyx mori). G, Research: Fruit fly (Drosophila melanogaster). H, Vaccine development, including coronavirus: Alfalfa looper moth (Autographa californica). I, Dye production: Cochineal scale insect (Dactylopius coccus). J, Environmental assessment: Stonefly (Plecoptera). K, Visual systems: Dragonflies (e.g., Neurothemis sp.) have near 360° vision. L, Visual defense: Hawkmoth caterpillars (Hemeroplanes triptolemus) scare predators by flipping over and resembling a snake. M, Immunity and symbiosis: Parasitic wasps (e.g., Aleiodes indiscretus) subdue their host with a virus. N, Acoustic defense: Tiger moths (Bertholdia trigona) use ultrasound to jam bat sonar. O, Biomechanics: Water striders (e.g., Gerridae) walk on water. P, Agriculture: Leaf cutter ants (Atta sp.) farm fungi. Q, Chemical defense: Bombardier beetles (Brachinus sp.) blast boiling benzoquinones at predators. R, Migration: Monarch butterflies (Danaus plexippus) migrate thousands of kilometers. S, Longevity: Periodical cicadas (e.g., Magicicada septemdecim) live for nearly two decades. T, Visual mimicry and luring: Firefly (Photinus pyralis) females mimic other firefly light flash signals to lure mate-seeking males and consume them alive. See SI Appendix for further information about each insect. Image credits: Fig. 1A: Michael J. Raupp (photographer); Fig. 1B: Flickr/James Johnstone, licensed under CC BY 2.0; Fig. 1C: L.E.R.; Fig. 1D: Flickr/John Spooner, licensed under CC BY-NC 2.0; Fig. 1E: iNaturalist/Jakob Fahr, licensed under CC BY-NC 4.0; Fig. 1F: L.E.R.; Fig. 1G: iNaturalist/alexis_orion, licensed under CC BY 4.0; Fig. 1H: iNaturalist/Anita Sprungk, licensed under CC BY-NC 4.0; Fig. 1I: Wikimedia Commons/Peggy Greb, licensed under CC BY 3.0; Fig. 1J: Flickr/USFWS Mountain-Prairie, licensed under CC BY 2.0; Fig. 1K: L.E.R.; Fig. 1L: André Victor Lucci Frietas (photographer); Fig. 1M: Wikimedia Commons/USDA; Fig. 1N: Aaron J. Corcoran (photographer); Fig. 1O: Flickr/Brad Smith, licensed under CC BY-NC 2.0; Fig. 1P: L.E.R.; Fig. 1Q: Flickr/Katja Schulz, licensed under CC BY 2.0; Fig. 1R: Jeffrey Gage (photographer); Fig. 1S: Michael J. Raupp (photographer); and Fig. 1T: Flickr/James Jordan, licensed under CC BY-ND 2.0.
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Août "Et pas seulement ! Pour jouir très vite d’une sexualité riche et débridée comme jamais et pour se mouvoir sans effort ni fatigue. Tout ça sans ressentir la moindre soif. Par dessus le marché, vraisemblablement, en planant agréablement… Qui plus est sans souci de parentalité. La recette, qu’on peut qualifier de sublime et d’ultime, qui donne tant de joies aux messieurs, consiste à se laisser poudrer par ses congénères déjà usagers. Elle s’applique en tous cas à deux insectes nord-américains, Platypedia putnami, crépitante annuelle, et la Cigale dix-sept ans Magicicada septemdecim (Hém. Cicadidés). La poudre distribuée si généreusement lors de ces orgies est simplement constituée des spores de champignons du genre Massospora (Entomophthorales). Les donneurs la dispersent très généreusement à partir de l’emplacement du tiers distal de leur abdomen, où une masse blanche a pris la place des organes locaux. Le phénomène est connu depuis fort longtemps. Ces champignons sont des manipulateurs qui font de leur hôte leur phénotype étendu en lui faisant accomplir des actes supernormaux propres à répandre au mieux ses propagules : la cigale infectée, et donc proprement éculée, vole, fait sa cour (à tout le monde), copule (fait tout comme), s’agite sans être le moins du monde gênée par la perte de 30 % de son ventre, organes génitaux compris. Elle se passe en outre de ponctionner les végétaux. Serait-elle droguée ? C’est l’hypothèse avancée par Matt Kasson, mycologue à l’université de Virginie Occidentale (États-Unis) et son équipe suite à leurs travaux en métabolomique assistée par la métagénomique et la protéomique. Ils ont en effet révélé chez Les cigales périodiques infectées par M. cicadina de la cathinone et de la psylocybine chez les cigales annuelles parasitées par M. platypediae et M. levispora. Ces substances sont des psychotropes dont les effets sur l’homme – et sur quelques très rares insectes – sont connus : la cathinone, très proche de l’amphétamine, augmente la capacité d’effort et coupe la faim ; la psilocybine est un hallucinogène. Cette substance conduit-elle nos cigales à une extase anthume avec des visions psychédéliques, leur fait-elle appréhender leur mort imminente avec une parfaite sérénité ? Les rôles de ces métabolites du champignon dans les modifications du comportement de leur hôte (excitation, sexualité furieuse et homosexuelle, anorexie…) restent à préciser. Peut-être même qu’un virus, secrètement hébergé et transmis par le champignon, y concourt." D’après « This Parasite Drugs Its Hosts With the Psychedelic Chemical in Shrooms - It also makes their butts fall off », par Ed Young. The Altantic, 30 juillet 2018. Et l’article source (en anglais, gratuit). Photo : Individu de Magicicada infesté par Massospora cicadina. Cliché Roy Troutman PS. Avis aux entomophagistes : on estime qu’avant de ressentir quelque chose, il faut avaler une bonne douzaine de cigales farcies au Massospora. À (re)lire : À (re)lire : Le chlorion et autres manipulateurs, par Alain Fraval. Insectes n° 163 (2011-4) et « L’empuse a-t-elle un assistant ? », ci dessous.
Interrogé par le Scientific American , le biologiste de l’Université de l’Indiana Keith Clay émet l’hypothèse de la vitesse de croissance de l’insecte: des températures anormalement chaudes ces dernières années ont peut-être accéléré cette croissance, conduisant leur « horloge biologique » à surévaluer le nombre de saisons passées.
Almost every year one of the broods will emerge, before the next generation digs down for another 17 or 13 years. 2015 was a particularly busy year, because two broods emerged.
Brood IV is on a 17-year cycle. Those that came out in 2015 were born in 1998, when Bill Clinton and Tony Blair ruled the western world, Titanicwas still riding high at the box office, and the digital revolution had barely started.
2015 also saw Brood XXIII, a 13-year brood. Their parents came out in 2002, the year the United States invaded Afghanistan and the first Spider-Man movie came out.
BBC - Earth - Say hello to Brood XXIII, 18.09.2015 http://www.bbc.com/earth/story/20150917-secrets-of-the-insects-that-appear-every-17-years?ocid=twert ___________________________________________________________________
ET AUSSI :
• 2015 was a remarkable year for periodical cicadas. 13-year Brood XXIII, the Mississipian Brood, and 17-year Brood IV, the Kansan Brood, both emerged. magicicada.org http://www.magicicada.org/magicicada_2015.php
• 2015 Magicicada Brood IV (17-year) Brood XXIII (13-year) http://www.magicicada.org/about/data/2015_press.pdf
Conçue il y a dix-sept ans, toute une génération de cigales "Magicicada", une espèce qui n'existe que dans l'est américain, va sortir en même temps de terre par milliards pour s'accoupler, pondre et mourir dans un concert assourdissant.
Leur sortie durera environ deux mois, au cours desquels leur densité pourra atteindre 3 tonnes par hectare sur des milliers de kilomètres dans 13 États de l'est des États-Unis.
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