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Une nouvelle espèce exotique envahissante dans une réserve naturelle du Var : le réduve américain

Une nouvelle espèce exotique envahissante dans une réserve naturelle du Var : le réduve américain | EntomoNews | Scoop.it
Les espèces invasives sont devenues un problème énorme, selon le tout récent rapport de l’IPBES, le « GIEC de la biodiversité ». Zoom sur l’arrivée de Zelus renardii en France.

 

Publié: 12 septembre 2023, 23:47 CEST

Romain Garrouste

Chercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

 

[...]

Le réduve américain : encore une nouvelle espèce de punaise invasive en France

Zelus renardii est une espèce de punaise Reduviidae (un Hémiptère Hétéroptère) prédatrice qui est en train d’envahir le monde depuis son aire d’origine (sud de l’Amérique du Nord du Nord et Amérique du Sud). Elle a été détectée en Italie en 2018 et en Espagne depuis 2010. C’est une espèce très vorace qui se nourrit de petits insectes, en particulier de petits Hémiptères dans la végétation basse et arbustive où elle vit.

 

Nous avons détecté cette espèce dans le Var en février 2019. Son implantation en France semble bien établie mais son rôle exact dans les écosystèmes est inconnu. Plusieurs observations confirment maintenant qu’elle est bien implantée dans la Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures."

 

[...]

 

 

[Image] Accouplement de la punaise Zelus renardii dans la végétation de la Réserve nationale de la Plaine des Maures (Var) en août 2023. L’espèce s’y reproduit et son arrivée a probablement été aidée par l’incendie de 2021 qui a modifié plus de 75% des écosystèmes de la Réserve. Romain Garrouste, MNHN, Fourni par l'auteur

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

  • Une nouvelle espèce de punaise invasive découverte dans le sud de la France - De inpn.mnhn.fr - 19 octobre 2019, 12:28

 

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Les premiers envols de scolytes ont été repérés dans la forêt de La Teste-de-Buch, en Gironde, à la fin du mois de mars

Les premiers envols de scolytes ont été repérés dans la forêt de La Teste-de-Buch, en Gironde, à la fin du mois de mars | EntomoNews | Scoop.it

"C’est la catastrophe que redoutent la plupart des acteurs de la forêt de La Teste-de-Buch : une prolifération au printemps des scolytes, notamment le "typographe" [sic], s’attaquant aux arbres fragilisés par l’incendie de juillet 2022 avant de coloniser les arbres sains."

 

Parasites dans la forêt de La Teste-de-Buch, en Gironde : « Les premières attaques sont observées »

Par David Patsouris, 17.04.2023

 

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NDÉ

Bulletins de suivi de l'insecte

 

 

Depuis le 20 mars, les relevés hebdomadaires des pièges montrent un démarrage des envols du scolyte sténographe du pin, excepté pour les secteurs de Saumos (33) et La Jemaye (24) qui n’enregistrent pas encore de captures significatives. D’autres espèces de scolytes sont également piégées en moindre proportion comme Orthotomicus erosus (érodé).


Surveillance sanitaire des peuplements incendiés : détection des 1ères attaques Les premières attaques de sténographe sont observées depuis la fin de la semaine dernière sur piles de bois mais également sur arbres incendiés encore sur pied dans le secteur de La Teste-de-Buch.


Des attaques du scolyte Orthotomicus erosus (érodé) sont aussi repérées sur arbres.


Avec l’arrivée des beaux jours, l’envol des scolytes va s’intensifier et par conséquent les attaques. Dès lors qu’un arbre ou une pile de bois est attaqué(e), l’évacuation hors forêt de ceux-ci doit se faire dans un délai maximum de 6 semaines afin d’éviter un essaimage massif et un accroissement des populations de scolytes pouvant être préjudiciable aux peuplements de pins sains situés en périphérie des zones incendiés.


Dans ce contexte, le stockage des piles de bois à proximité immédiate de pins verts est à proscrire.


Rappel : Vous pouvez contribuer à la surveillance en signalant vos observations auprès du correspondant observateur du DSF de votre secteur ou en utilisant l’outil MOBIGIP.
https://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/carte_et_coordonnees_2023_des_correspondants_observateurs_de_la_nouvelle-aquitaine.pdf

 

Service régional de lalimentation Bordeaux,

Pôle Santé des Forêts

 

[Image] Ce graphique montre l’augmentation des piégeages de scolytes, et donc la hausse de la prolifération dans les forêts girondines.

Source Direction régionale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt

 
NB : Quelques prédateurs sont observés, principalement le
clairon des fourmis mais aussi des staphylins et Rhizofagus
 
 
Pour en savoir plus
 
Ips sexdentatus (Curculionidae Scolytinae) — Wikipédia
 
Ips sexdentatus, communément appelé le Sténographe, est une espèce d'insectes ravageurs de l'ordre des coléoptères, et de la sous-famille des Scolytinae. Il s'attaque tout particulièrement aux pins sylvestres, pins maritimes et pins noirs.
 
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Une nouvelle méta-analyse examine la façon dont la fumée des incendies affecte les insectes

Une nouvelle méta-analyse examine la façon dont la fumée des incendies affecte les insectes | EntomoNews | Scoop.it
Research has found both positive and negative impacts on insects from large-scale smoke pollution, but a new review shows we have much to learn.

 

New Meta-Analysis Examines How Landscape Fire Smoke Affects Insects. By Laura Kraft, 08.11.2022

 

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NDÉ

Traduction

 

Pendant le feu de brousse de 2019-2020 en Australie, certains entomologistes ont voulu calculer la superficie brûlée et le nombre total d'insectes qui ont pu être tués pendant le brasier. Alors que ces calculs étaient basés uniquement sur les hectares carbonisés, une nouvelle revue de recherche publiée en septembre dans Environmental Entomology tente de cartographier les recherches antérieures sur la façon dont la fumée des feux de paysage, y compris la fumée des feux de brousse comme celui d'Australie, affecte les insectes - et où se trouvent les lacunes dans les connaissances que de nouvelles recherches pourraient combler.

 

Yanan Liu, étudiante en doctorat de géographie au King's College de Londres, a dirigé l'étude. Elle et ses collègues ont d'abord parcouru plus de 9 000 articles liés à leurs termes de recherche relatifs à la fumée. Après avoir soigneusement analysé la littérature et éliminé les articles sur la fumée provenant de sources telles que les cigarettes ou les véhicules, l'équipe s'est retrouvée avec un total de 42 publications portant uniquement sur la fumée des incendies du paysage, qui comprend les feux de forêt, les brûlages dirigés et les brûlages de résidus agricoles. Les études sélectionnées couvrent 15 pays différents.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

[Image] Insect species were studied concerning smoke from landscape fire activities within the published literature. The smoke-related impacts from landscape fire activities on insects have been divided into three aspects, including development, behavior, and mortality. The order and species of insects studied are listed. P refers to Positive impacts and N refers to Negative impacts.

 

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Algérie : plus de 10 000 hectares d'un parc classé par l'Unesco détruits par les incendies

Algérie : plus de 10 000 hectares d'un parc classé par l'Unesco détruits par les incendies | EntomoNews | Scoop.it
Ce parc du nord-est du pays, considéré comme l'un des principaux réservoirs de biodiversité du bassin méditerranéen, a une superficie totale de près de 80 000 hectares.

 

franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié le 20/08/2022 17:25 Mis à jour le 20/08/2022 17:30
 

"Il est doté d'un écosystème unique dans le bassin méditerranéen, et classé réserve de biosphère par l'Unesco. Plus de 10 000 hectares du parc national d'El Kala (Algérie) ont été détruits par les feux de forêt qui ont ravagé ces derniers jours le nord de l'Algérie, a annoncé à l'AFP l'universitaire Rafik Baba Ahmed. 

 

Ce parc, considéré comme l'un des principaux réservoirs de biodiversité du bassin méditerranéen, a une superficie totale de près de 80 000 hectares. Il abrite plusieurs centaines d'espèces d'oiseaux, de mammifères et de poissons qui lui confèrent "une richesse biologique exceptionnelle", souligne Rafik Baba Ahmed, ancien directeur de ce parc.

 

L'universitaire se dit "pessimiste" pour l'avenir du parc, car "avec le temps, les incendies affaiblissent la forêt, la rendant vulnérable aux autres agressions comme celles des insectes nuisibles, mais surtout les activités humaines"."

(...)

Bernadette Cassel's insight:

 

 

(15 scoops)

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Des cailloux aux cadavres d'insectes, comment détermine-t-on l'origine des feux de forêt ?

Des cailloux aux cadavres d'insectes, comment détermine-t-on l'origine des feux de forêt ? | EntomoNews | Scoop.it
La piste criminelle est privilégiée concernant l'incendie qui s'est déclaré dans le secteur de Landiras (Gironde). Sur le terrain, la police technique et scientifique enquête.

 

Incendies en Gironde. A Landiras, la police technique et scientifique enquête sur l'origine du feu

Le Républicain Sud-Gironde

Publié le 18 Juil 22
 
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NDÉ
Lire aussi :
 
Des cailloux aux cadavres d'insectes, comment détermine-t-on l'origine des feux de forêt | Le HuffPost, AFP, 17.07.2017
https://www.huffingtonpost.fr/2017/07/18/des-cailloux-aux-cadavres-dinsectes-comment-determine-t-on-lo_a_23035071/
 

À (re)lire :

 

→ Impact écologique des feux : et les insectes ? - De theconversation.com - 19 janvier 2020, 18:25

 

Les insectes influent-il sur les incendies ?

C’est une question curieuse au premier abord, mais tout à fait sérieuse pour certaines régions, notamment tempérées, comme dans les forets boréales (Europe et Amérique du Nord).

Que ce soit des défoliateurs (qui s’attaquent aux feuilles et bourgeons), comme le bombyx disparate, des insectes des écorces, comme les terribles scolytes (qui provoquent des réductions de matière inflammable par la chute de feuilles et d’aiguilles pour les conifères), ou qui augmentent la quantité de matière morte (bois des arbres morts), les insectes pourraient avoir un impact sur le régime de feux en diminuant la sévérité des incendies puisqu’il y moins de « carburants » à brûler ; alors que l’on pourrait croire que l’augmentation du bois mort augmente plutôt cette sévérité.

 

Et les feux peuvent augmenter l’action de certains insectes xylophages (tous ceux qui se nourrissent de bois). Il y a probablement une relation complexe entre changement climatique, impact des insectes forestiers xylophages et sévérité des incendies qui nécessitent des observations plus poussées.

 

 

 

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Canicule : près de 50°C attendus en Inde et au Pakistan

Canicule : près de 50°C attendus en Inde et au Pakistan | EntomoNews | Scoop.it
Ces pays, parmi les plus chauds de la planète, sont un nouvelle fois confrontés à une canicule monstre après des mois de chaleur anormale. Un avant-goût de ce qui attend l’humanité.

 

par Margaux Lacroux

publié le 28 avril 2022
 
"... Au cours de la dernière décennie, le département météorologique indien a enregistré une vague de chaleur presque chaque année. «Le changement climatique, qui nous porte vers des températures encore plus chaudes, pourrait rendre des régions complètement inhabitables», poursuit Fabio d’Andrea, notamment dans la région du Golfe persique, du Pakistan et de l’Inde du Nord.

L’effet «thermomètre mouillé»

En cause notamment, l’effet «thermomètre mouillé», un terme scientifique encore peu connu. L’alliance de la chaleur et d’une forte humidité est particulièrement mortelle. Le Met Office, ainsi que la Nasa, ont étudié la question. Quand l’air est saturé en humidité, les êtres humains n’arrivent plus à transpirer pour se refroidir. Une situation qui n’est pas tolérable plus de quelques heures. L’air en Inde est actuellement assez sec, mais la situation est à surveiller, notamment dans les régions côtières.

 

Les scientifiques ont une certitude : ce phénomène va s’accentuer et s’étendre à l’avenir avec le réchauffement climatique. Le rapport du Giec datant de février pointe que d’ici à 2100, si l’humanité ne réduit pas drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, jusqu’aux «trois quarts de la population humaine pourraient être exposés à des périodes de conditions climatiques mettant des vies en danger à cause des effets conjugués de la chaleur et de l’humidité extrêmes»."

 

In Brief:

As Earth’s climate warms, incidences of extreme heat and humidity are rising, with significant consequences for human health. Climate scientists are tracking a key measure of heat stress that can warn us of harmful conditions.

 

[Image] Un incendie fait rage à la décharge de Bhalswa à New Delhi, mercredi, alors que la capitale indienne est au milieu d'une vague de chaleur record. (Manish Swarup/AP)

Bernadette Cassel's insight:

 

'canicule' in EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=canicule

 

(13 scoops)

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Dans le Var, face à l’incendie : Pourquoi, malgré les flammes si proches, les cigales continuent de chanter

Dans le Var, face à l’incendie : Pourquoi, malgré les flammes si proches, les cigales continuent de chanter | EntomoNews | Scoop.it
Lors des incendies comme celui de la plaine des Maures dans le Var, une partie de la faune survit, protégée dans le sol et dans des abris. D’autres s’envolent, et des rescapées continuent de chanter.

 

Romain Garrouste, 30.08.2021

  

"Le Massif des Maures a été la proie des flammes, qui n’en finissaient pas depuis plus de plusieurs jours de passer sur des écosystèmes uniques, repasser avec les changements de vents et surprendre les acteurs de défense, dont nos courageux pompiers et leurs renforts, par de brusques reprises autant imprévues que violentes.

 

Pendant l’une de ses journées terribles, j’ai participé à une reconnaissance sur le territoire de la Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures pour témoigner de l’impact et sauver ce qui peut être sauvé avec les équipes de la Réserve nationale de la Plaine des Maures et des bénévoles. Le paysage est dévasté, avec çà et là des îlots préservés, sorte de lambeaux indemnes ou juste léchés par les flammes qui vont peut-être sauver la restauration de l’écosystème, sorte de noyaux d’où la reconquête de la petite faune et la flore vont partir, aidés par les pierres, dalles et autres abris ou une partie de la vie s’est maintenue. À l’échelle de la plaine de Maures, on peut ainsi appréhender celle des grandes crises extinctions, où des mécanismes de ce type ont permis la reconquête des écosystèmes à l’échelle de la planète, alors à l’échelle de millions d’années.

 

Et malgré ce carnage, quelques cigales rescapées continuent à chanter, comme indifférentes au cataclysme qu’elles affrontent, rescapées, car elles ont pu s’envoler. Savent-elles que leur progéniture, des petites larves blanchâtres qui se nourrissent de racines quelquefois pendant plusieurs années, ont aussi échappé en partie au désastre, bien enterrées et protégées par les sols pendant ces épisodes estivaux – et avec elles une partie de la faune du sol comme les fourmis ?

 

Cela fait partie du cycle de nos écosystèmes méditerranéens : l’activité des sols descend dans les profondeurs pour échapper à la sécheresse, à la chaleur et concomitamment, aux incendies. Selon la température des feux, quelques centimètres suffisent. Mais, pour cela, les œufs de cigales pondus dans des tiges de la végétation doivent éclore puis les larves rejoindre leur refuge dans les sols pour une vie de fouisseuses. Sous terre, c’est leur propre urine, issue de leur consommation de sève, qui leur servira à fouir et construire leur terrier, maintenir l’humidité et peut-être éloigner les fâcheux comme les musaraignes ou les taupes."

(...)

 

[Image] Organes de « chant » ou cymbalisation chez Cicada orni en action, figés par le flash. À gauche de la base des ailes, on voit la cymbale droite, protégée par un opercule, ici bien ouvert. Romain Garrouste, Fourni par l'auteur

 

 

____________________________

 

Lire ou relire aussi :

 

→ Dans le Var, face à l’incendie qui détruit l’un des joyaux de la biodiversité européenne, 19.08.2021 https://theconversation.com/dans-le-var-face-a-lincendie-qui-detruit-lun-des-joyaux-de-la-biodiversite-europeenne-166395

 

→ Impact écologique des feux : et les insectes ? - De theconversation.com - 19 janvier 2020, 18:25

 

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Les retombées de plomb liées à l’incendie de Notre-Dame cartographiées dans le miel

Les retombées de plomb liées à l’incendie de Notre-Dame cartographiées dans le miel | EntomoNews | Scoop.it
L’incendie de la cathédrale de Paris, le 15 avril 2019, a complètement détruit la toiture de l’édifice et disséminé une fumée riche du plomb qu’elle contenait dans l’atmosphère, provoquant un épisode de pollution. Pour estimer la distribution de ces retombées de plomb (Pb), des scientifiques ont comparé des échantillons de miel collectés dans des ruches d’Île de France avant et après l’incendie et dans des ruches de la région Rhône-Alpes. Les abeilles, qui butinent dans un rayon maximum de 2 à 3 km de leur ruche, amoncellent aussi les poussières environnantes et leurs miels sont ainsi représentatifs de la présence de métaux dans leur environnement. En mesurant les concentrations de différents métaux et les rapports isotopiques du plomb dans ces échantillons, l’étude observe que le miel provenant de ruches sous le vent le soir de l’incendie présente des concentrations en plomb plus élevées que les autres miels (sans toutefois dépasser les seuils des normes de consommation en vigueur). Ces concentrations décroissent avec l’éloignement des ruches du lieu de l’incendie.

(...)

 

INSU, 07.09.2020

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Les ruches de Paris retracent les retombées toxiques de Notre-Dame - .sur EntomoNews - 3 août, 18:27

 

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« Le bupreste méfiant » qui évite de se brûler les pattes sur le bois brûlé

« Le bupreste méfiant » qui évite de se brûler les pattes sur le bois brûlé | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2018 : Février

 

"Merimna atrata (Col. Buprestidé australien) est un des rares insectes pyrophiles. Il pond dans le bois d’eucalyptus récemment brûlé ; ses larve xylophages s’y développeront. L’imago possède des capteurs de température, sur les côtés de l’abdomen (disposition unique). En première hypothèse, on lui a attribué la faculté de repérer ainsi les incendies, pourvoyeurs d’hôtes pour sa progéniture.


Comme ces organes sont peu sensibles, cette fonction est apparue douteuse à  Helmut Schmitz (université de Bonn, Allemagne). Avec ses collègues, il a mené l’expérience suivante : le bupreste est collé à une épingle par le dos et ainsi suspendu : il peut battre des ailes, virer, sans avancer. Recevant des rayons infrarouges d’un côté, il se tourne… du côté opposé à la source. Ses récepteurs thermiques occultés par un fragment de papier aluminium, il « vole » tout droit, retrouvant son comportement normal dès qu’on enlève ces écrans.


La meilleure hypothèse est que le bupreste perçoit la chaleur des branches encore brûlantes, de façon à éviter de s’y brûler les tarses.
Cette espèce ne semble pas repérer les foyers à la vue. En effet, l’insecte ne réagit pas devant un écran lui montrant une vidéo d'un incendie de forêt.


Le Bupreste pyrophile Melanophila acuminata, ainsi que M. picta (ravageur et protégé en France), possède des organes de détection de la chaleur très différents, 500 fois plus sensibles que ceux de M. atrata et qui lui servent effectivement à détecter de loin les incendies."


D’après « Australian fire beetle avoids the heat: Its infrared organs warn the insect of hot surfaces », lu le 15 février 2018 à www.sciencedaily.com/


Photo : les flèches rouges indiquent les récepteurs thermiques. Cliché université de Bonn.


À (re)lire : Pyrophiles, ces insectes qui aiment le feu, par Bruno Didier. Insectes n° 156 (2010-1).

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Surprenant : des abeilles sauvages prospèrent après un grave incendie de forêt

Surprenant : des abeilles sauvages prospèrent après un grave incendie de forêt | EntomoNews | Scoop.it
En dehors des cercles d'experts, peu de gens imaginent que les feux de forêt peuvent avoir du bon.

Pourtant, les premiers résultats d'une étude menée par des chercheurs de l'Université d'État de l'Oregon (OSU) suggèrent que des feux de forêt modérés ou même graves pourraient favoriser l'abondance et la diversité des abeilles sauvages.

Cette observation à l'issue de la première année de ce projet de deux ans, qui doit être présenté le 10 août à Portland (Oregon, dans le nord-ouest des États-Unis) lors de la conférence annuelle de la Ecological Society of America (ESA), s'appuie sur une étude des conditions générées par les feux de forêt.

 

[Image] Photo shows a blue vane trap used to attract wild bees. (Photo by Sara Galbraith and courtesy of Oregon State University)

 

[via] Surprise: Wild bees thrive after severe forest fires - Xinhua | English.news.cn http://news.xinhuanet.com/english/2017-08/09/c_136513287.htm

 

Bernadette Cassel's insight:

Sur Phys.org (en anglais) :

Wild bees thrive after severe forest fires
https://phys.org/news/2017-08-wild-bees-severe-forest.html

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L'impact du débroussaillement sur la flore mellifère

L'impact du débroussaillement sur la flore mellifère | EntomoNews | Scoop.it

Irstea. « [...] Le débroussaillement contre l'incendie est une obligation légale qui s'impose à de nombreux propriétaires publics et privés et aux collectivités  en régions méditerranéennes. Il représente jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'hectares à l'échelle d'un département.
Mais ce n'est pas une opération neutre écologiquement. Il s'ajoute à d'autres causes qui, à travers le monde en général et en France en particulier, peuvent contribuer à l'effondrement des populations d'abeilles. »


« [Un] guide technique, téléchargeable librement et gratuitement, est l'aboutissement d'un projet de recherche réalisé entre 2009 et 2013 par Irstea à Aix-en-Provence, évaluant l'impact du débroussaillement sur la flore mellifère. Il présente :

  • le rôle primordial des abeilles et autres pollinisateurs ;
  • Le potentiel des forêts méditerranéennes pour l'apiculture ;
  • les principales plantes mellifères de la forêt méditerranéenne française ;
  • la synthèse des conclusions de l'étude scientifique sur l'impact du débroussaillement ;
  • les propositions qui en découlent pour préserver le potentiel mellifère dans les débroussaillements sans altérer l'efficacité de ces derniers. »


Télécharger le guide technique 

 

Via @Christian Allié  dans "Confidences Canopéennes"


Bernadette Cassel's insight:


Guide technique gratuit "Débroussaillement règlementaire et apiculture en forêt méditerranéenne"

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Un paradis pour les insectes : dix ans après l'incendie, la forêt reprend ses droits

Un paradis pour les insectes : dix ans après l'incendie, la forêt reprend ses droits | EntomoNews | Scoop.it
Il y a 10 ans, un gigantesque incendie ravageait 310 hectares de forêt au dessus de Loèche. Aujourd'hui, la nature reprend ses droits. Lentement mais sûrement.

 

[...]

 

Ce qui vaut pour la flore, vaut aussi pour la faune. Plus de 900 espèces d'insectes ont été répertoriées dans la zone incendiée. Les forêts voisines, non touchées par les flammes, en comptent deux fois moins et on y recense six fois moins d'individus par espèce, explique l'entomologiste du WSL Beat Wermelinger.

 

La colonisation par les insectes s'est faite très rapidement. Deux ans après l'incendie, le maximum d'individus était atteint. Pour Beat Wermelinger, "ce qui est considéré comme une catastrophe pour les humains est un miracle pour la nature".

 

Luc Opdecamp's curator insight, February 1, 2014 3:10 AM

La philosophie de recolonisation naturelle après incendie de forêt porte ses fruits.

A Loèche (Suisse), en 10 ans "peupliers, bouleaux, saules se sont multipliés alors que les premières pousses de résineux apparaissent."

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Incendies en Méditerranée : prise au piège des flammes, la faune locale suffoque

Incendies en Méditerranée : prise au piège des flammes, la faune locale suffoque | EntomoNews | Scoop.it
Si le bilan animalier des feux est difficilement chiffrable, les images de cadavres se multiplient et de nombreuses bêtes risquent de succomber à leurs blessures ou de mourir de faim. Mais l’impact à long terme varie selon les espèces.

 

par Apolline Le Romanser

publié le 28 juillet 2023 à 16h23

 

"... Les flammes et les images apocalyptiques qui les accompagnent pourraient laisser penser qu’elles réduisent en cendres toute la biodiversité et donc les animaux sauvages vivant dans ces lieux. Mais gare aux généralisations : «Il existe des milliers de cas particuliers, pointe Marc Cheylan. Certains animaux peuvent fuir, s’enfouir, d’autres pas. Chez certains insectes, les adultes meurent, mais les œufs enterrés suffisamment profonds vont pouvoir survivre.» Tout dépend, également, de la progression des flammes : si une partie de la végétation est intacte, la faune repartira plus facilement que sur une étendue de braises.

 

Des répercussions échelonnées sur des mois ou des années

«Le point central n’est pas l’incendie en lui-même mais sa fréquence de passage, abonde le biologiste. Un feu dans une même zone n’aura pas le même impact s’il se produit tous les siècles ou tous les vingt ans.» Par leurs caractéristiques démographiques (espérance de vie, rythme de reproduction, etc.), certaines espèces peuvent résister à un feu tous les cinquante ou cent ans – elles ont le temps de se reconstituer – mais ne le peuvent pas sur un rythme d’incendie toutes les deux ou trois décennies. Aussi, les effets dans la région méditerranéenne, «qui brûle depuis des milliers d’années», sont très différents de ceux survenus au Canada, où ils ne se produisent «qu’une fois tous les un, deux ou trois siècles». Les écosystèmes et donc les animaux qui y vivent n’ont pas été naturellement sélectionnés pour résister aux incendies.

 

«Le feu est l’une des grandes perturbations environnementales naturelles, précise Nathan Ranc, chercheur spécialisé en écologie comportementale à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Il est responsable de changement dans le comportement des individus, influence la répartition des espèces et la composition des communautés animales et végétales. De ce fait, il peut même structurer certains écosystèmes, notamment les savanes et les écosystèmes méditerranéens.» Autrement dit, certaines populations animales vont disparaître localement après un incendie, ou être réduites en nombre quand d’autres vont en tirer profit. Certains rapaces sélectionneront ainsi le front du feu comme zone de chasse ; des espèces de scarabées seront capables de détecter les zones récemment brûlées «à des dizaines de kilomètres à la ronde, complète le scientifique. Ils vont ensuite les coloniser, et ce même dans les heures suivant la fin de l’incendie»."

(...)

 

 

Des feux moins dommageables que les pesticides

"En Europe, Marc Cheylan, a observé la récurrence des feux dans le massif des Maures (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et le déplacement des espèces qu’ils induisent. «Plus les zones brûlent, plus on observe une faune équivalente à celle qu’on retrouve dans des régions plus au sud, à Barcelone, puis en Afrique du Nord», résume le président du conseil scientifique de la réserve naturelle nationale de la plaine des Maures. Et le biologiste d’insister : jusqu’à présent, à l’échelle du bassin méditerranéen, «il reste suffisamment de zones non incendiées pour conserver la faune : on n’a pas noté de disparition de vertébrés, ni d’espèces végétales.» En revanche, la réduction du nombre d’individus est «dramatique». En Europe, les insectes ont décliné de 75 % en trente ans ; les oiseaux, eux, ont perdu environ deux tiers de leurs effectifs. «Les incendies jouent leur rôle, évidemment, mais il est aujourd’hui limité. Ils sont bien moins dommageables que les pesticides, qui eux n’épargnent aucune zone.»

 

Sauf que le dérèglement climatique passe par là, et avec les hausses de températures, l’aggravation des sécheresses, il accélère le rythme des incendies, et probablement leur intensité. Leurs flammes risquent d’être bien plus dévastatrices pour la faune comme la flore, puisque des feux très rapprochés dégradent les sols. «En Méditerranée, il existe déjà beaucoup de zones où il n’y a pratiquement plus de sol. Et leur régénération prend plusieurs centaines d’années, alerte Marc Cheylan. La faune peut retourner rapidement sur une zone brûlée, mais si le sol est perdu, il n’y a plus de nourriture pour les plantes et par ricochet les animaux. A ce stade ultime, c’est tout le fonctionnement de l’écosystème qui est mis à plat.»"

 

[Image] Deux daims dans une forêt ravagée par les flammes, sur l'île grecque de Rhodes, le 25 juillet 2023. ( Angelos Tzortzinis/AFP)

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« Face au dérèglement climatique et à l’extinction des espèces, il est urgent d’augmenter les surfaces d’aires protégées »

« Face au dérèglement climatique et à l’extinction des espèces, il est urgent d’augmenter les surfaces d’aires protégées » | EntomoNews | Scoop.it
TRIBUNE. Préservation des espèces, meilleure séquestration du carbone, risques d’incendie diminués… Détaillant les atouts écologiques et socio-économiques des espaces en libre évolution de la nature, un collectif de scientifiques et de responsables d’association appelle, dans une tribune au « Monde », à accroître leur développement.

 

Par Collectif (extrait)

Publié hier à 17h00, le 23.12.2022

 

"... À ce jour, on peut estimer que seulement 0,6 % du territoire terrestre métropolitain français assure la libre expression des processus naturels (selon l’INPN*).

 

Le pâturage par des animaux domestiques dans les parcs nationaux a de nombreux effets négatifs comme la régression de multiples plantes, l’érosion des sols, l’eutrophisation des lacs d’altitude et des prairies, la destruction des zones humides, la concurrence avec les ongulés sauvages (bouquetins, chamois, cerfs, mouflons) et la disparition des insectes à cause des traitements antiparasitaires des animaux domestiques avec des produits chimiques toxiques et rémanents."

(...)

 

Toby Aykroyd, directeur de Wild Europe ; Gilbert Cochet, président de Forêts sauvages ; Eric Fabre, cofondateur de l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire ; Emmanuel Forichon, vice-président de France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénées ; Jean-Claude Génot, vice-président de Forêts sauvages ; Marc Giraud, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) ; Michèle Grosjean, présidente d’Alsace Nature ; Francis Hallé, botaniste ; Michel Jarry, président de FNE Auvergne Rhône-Alpes ; Salvatore La Rocca, coprésident de Lorraine Nature Environnement ; Jean-François Petit, président de Libre Forêt ; Julie de Saint Blanquat, présidente d’Etats sauvages ; Valérie Thomé, vice-présidente d’Animal Cross.

Collectif

 

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NDÉ

*Référence

 

 

Synthèse de données pour les espaces protégés

Synthèse de données calculée sur les bases de référence au Juillet 2022

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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Ce jour, les grands feux continuent en Europe, par exemple du côté de l’Espagne

Ce jour, les grands feux continuent en Europe, par exemple du côté de l’Espagne | EntomoNews | Scoop.it

#EFFIS Prévisions de danger d'incendie pour le 30 août

 

🔥 Danger très extrême prévu uniquement dans des zones très limitées de #Spain 🇪🇸 (dans #Andalucía )

 

🔥 Le danger extrême reste prévu uniquement dans certaines parties de 🇪🇸🇮🇹🇲🇦🇩🇿🇹🇳

 

Plus sur 🔗 https://effis.jrc.ec.europa.eu/apps/effis_current_s

 

[Image] via  S.Le Briéro sur Twitter, 30.08.2022

https://twitter.com/s_briero/status/1564578662086754305

 

"Ce jour, les grands feux continuent en Europe, par exemple du côté de l’Espagne. A noter : ce site est un moteur de recherche des incendies. Il peut donc tracer pour tel ou tel pays, et sur une période donnée (jour, semaine, mois..), l’évolution et situation des incendies."

 

 

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La production de miel, victime collatérale de la sécheresse et des incendies

La production de miel, victime collatérale de la sécheresse et des incendies | EntomoNews | Scoop.it
Essentielles à la préservation de la biodiversité, les colonies d'abeilles agonisent notamment en raison des fortes chaleurs, qui amenuisent leurs ressources et troublent leur santé. D'autres de ces pollinisateurs périssent dans les incendies en série qui frappent l'Hexagone cet été. La production de miel en pâtit.
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L’effondrement des populations d’insectes est-il arrivé au Québec ?

L’effondrement des populations d’insectes est-il arrivé au Québec ? | EntomoNews | Scoop.it
« On voyait déjà une tendance en 2009, mais, quand on y est retourné en 2019, là j’ai été étonné. Je me disais : bon sang, mais où sont les insectes ? Parce que la baisse qu’on voyait, c’était de l’ordre de 60 %. C’est beaucoup. »

 

Science | Actualités | Le Soleil - Québec
Jean-François Cliche
21 mai 2022 9h00 Mis à jour à 10h21
 
 

"Chercheur en entomologie au Service canadien des forêts, Christian Hébert entendait parler depuis quelques années d’un «effondrement des populations d’insectes» à l’échelle mondiale, que certaines études avaient documenté notamment en Allemagne et à Porto Rico. Différents travers méthodologiques dans ces travaux le faisaient hésiter à conclure à un déclin mondial, mais il estimait qu’il valait la peine de travailler à y voir plus clair. Et ce qu’il a vu dans ses propres données recueillies au parc des Grands-Jardins l’en convainc encore davantage — même s’il se garde encore une «petite gêne» avant de conclure à la catastrophe, on y revient.

 

Entre 2001 et 2004, de nouveau en 2009, puis en 2019, M. Hébert et son équipe ont posé des pièges dans 20 endroits de ce parc de Charlevoix : 15 brûlis récents (incendie en 1999) et cinq «forêts-témoin» qui étaient demeurées intactes. «Nous utilisons deux types de pièges dans ce suivi, explique-t-il. Le premier est un piège à impact qui capture les espèces volantes de coléoptères (insectes à carapace dure), souvent ceux qui vivent dans les arbres morts. L’autre type de piège est appelé “piège-fosse” et capture les espèces qui marchent au sol surtout. En plus des coléoptères, on y capture des fourmis, des araignées et beaucoup de microarthropodes du sol.»

 

Sans surprise, les brûlis ont connu une augmentation des populations d’insectes — c’est souvent ce qui se passe après un feu —, mais dans les forêts-témoins, le nombre d’insectes capturés a semblé décroître un peu en 2009, puis s’est écroulé en 2019 : les pièges à impacts ont capturé 60 % moins de coléoptères volants, alors que les pièges-fosses en ont pris environ 50 % de moins (et la baisse fut concentrée sur les 10 dernières années dans leur cas).

 

Pour l’instant, ces données n’ont pas encore été publiées dans la littérature scientifique, et doivent donc être considérées avec prudence. Cependant, note M. Hébert, elles ont une force qu’assez peu d’autres études du même genre possèdent, soit d’avoir échantillonné plusieurs fois exactement aux mêmes endroits et de la même manière — alors que dans d’autres travaux, les pièges ont souvent été tendus à des endroits différents et la tendance a été dégagée grâce à un modèle mathématique, ce qui n’est pas idéal.

 

Cela dit, cette chute n’implique pas forcément que la même tendance prévaut dans tout le Québec, ni même qu’on a affaire à une tendance vraiment anormale dans le parc des Grands-Jardins même, avertit M. Hébert. «Disons que j’aimerais mieux valider tout ça avec d’autres jeux de données [avant de tirer de telles conclusions], dit-il. On est loin de toute agriculture [ce qui élimine l’explication des pesticides, du moins dans ce cas-ci], mais il y avait des coupes forestières dans les parages, il y a eu des éclosions d’insectes, et tout ça peut avoir eu une influence», tempère-t-il. Pour ces raisons, il faudrait idéalement aller échantillonner ailleurs pour voir si le déclin est généralisé.

 

Mais cela montre qu’on aurait intérêt à les produire, ces «autres jeux de données», car si on a bel et bien affaire à un large effondrement des populations d’insectes, cela aurait assurément des répercussions majeures sur tout le reste des écosystèmes concernés — et sans doute au-delà. Or il existe justement plusieurs endroits au Québec qui ont été échantillonnés dans le passé et où on pourrait retourner, dit M. Hébert.

 

«Ça a été fait dans le Parc de la Mauricie il y a une vingtaine d’années et on espère y retourner bientôt, indique-t-il. […] Il y a aussi eu un projet d’entomologie à Anticosti en 1993 dans neuf peuplements forestiers, et ce serait intéressant de reprendre les mêmes mesures avec les mêmes méthodes parce qu’il n’y a pas d’agriculture là-bas, donc pas d’intrants chimiques [souvent blâmés pour le déclin des insectes, NDLR]. Sur cette question-là, on a beaucoup de données qui viennent d’Europe, mais c’est un continent qui est très anthropisé.»

Des causes encore mystérieuses

Avoir des données dans des endroits plus naturels pourrait aider à comprendre les causes de cet effondrement des populations d’insectes — si, bien sûr, il se confirmait —, qui sont pour l’instant encore assez nébuleuses. Une étude publiée récemment dans Science a suggéré que l’azote pourrait être de moins en moins disponible dans les écosystèmes terrestres."

(...)

 

 

 

 

 

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Pollution sonore, perturbation des cycles de vie et incendies de forêt sont des menaces auxquelles il faut s’attaquer, selon le dernier rapport des Nations Unies

Pollution sonore, perturbation des cycles de vie et incendies de forêt sont des menaces auxquelles il faut s’attaquer, selon le dernier rapport des Nations Unies | EntomoNews | Scoop.it
Les incendies de forêts sont plus violents et plus fréquents, la pollution sonore urbaine devient une menace pour la santé publique mondiale et les perturbations du cycle de vie au sein des systèmes naturels ont des conséquences écologiques et constituent des problèmes environnementaux critiques, qui requièrent une plus grande attention, alerte la dernière édition du rapport Frontières publiée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

 

ONU Info

21 février 2022

 

La pollution sonore urbaine, danger croissant pour la santé publique

"Selon le rapport du PNUE, les bruits indésirables, prolongés et de niveau élevé émis par la circulation routière, les chemins de fer ou les activités de loisirs nuisent à la santé et au bien-être des personnes. Cela se manifeste notamment sous la forme de gêne chronique et de troubles du sommeil qui entraînent des maladies cardiaques graves et des troubles métaboliques tels que le diabète, des déficiences auditives et une dégradation de la santé mentale.

 

Il avertit que la pollution sonore est à l'origine de 12.000 décès prématurés chaque année dans l'UE et touche un citoyen européen sur cinq, alors que les niveaux sonores acceptables ont été dépassés dans de nombreuses villes du monde, dont Alger, Bangkok, Damas, Dhaka, Ho Chi Minh Ville, Ibadan, Islamabad et New York.

 

Les personnes très jeunes, âgées et les communautés marginalisées, vivant à proximité de routes où le trafic routier est important ou dans zones industrielles éloignées des espaces verts, sont particulièrement touchés, d’après le rapport.

 

Aussi la pollution sonore constitue une menace pour les animaux, car elle altère les communications et le comportement de diverses espèces, notamment les oiseaux, les insectes et les amphibiens."

(...)

 

Les rythmes naturels des plantes et des animaux perturbés

"La phénologie est le calendrier des étapes récurrentes du cycle de vie, déterminé par les forces environnementales, et la façon dont, au sein d'un écosystème, les espèces en interaction répondent aux conditions changeantes.

 

Les plantes et les animaux des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins utilisent la température, la longueur du jour ou les précipitations pour déterminer le moment où ils vont déployer leurs feuilles, fleurir, donner des fruits, se reproduire, nidifier, polliniser, migrer ou se transformer d'une autre manière.

Les décalages phénologiques se produisent lorsque les espèces modifient le calendrier des étapes du cycle de vie en réponse à l'évolution des conditions environnementales modifiées par les changements climatiques.

 

Le rapport du PNUE avertit toutefois que « les espèces en interaction dans un écosystème ne modifient pas toujours le calendrier de la même façon ni au même rythme ».

 

« Ces changements phénologiques sont de plus en plus perturbés par les changements climatiques, ce qui désynchronise les plantes et les animaux de leurs rythmes naturels et entraîne des inadéquations, par exemple lorsque les plantes changent de cycle de vie plus rapidement que les herbivores », fait valoir l’étude.

 

Les animaux qui migrent sur de longue distance sont particulièrement vulnérables aux changements phénologiques.

Les indices climatiques locaux qui déclenchent normalement la migration peuvent ne plus prédire avec précision les conditions à destination et sur les sites de repos se trouvant le long de leur trajet."

(...)

 

Intensification des conditions météorologiques favorables aux incendies de forêt

"... La fumée et les particules émises par les feux de forêt ont des conséquences importantes sur la santé des personnes habitant dans des endroits venteux, parfois à des milliers de kilomètres de la source.

 

Ces effets sont souvent exacerbés chez les personnes souffrant de maladies préexistantes, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

 

Les modifications des régimes d'incendie devraient également entraîner une perte massive de biodiversité, mettant en danger plus de 4 400 espèces terrestres et d'eau douce."

(...)

 

« Par-dessus tout, il est essentiel de limiter le rythme du réchauffement en réduisant les émissions de CO2 », conclut l’agence de l’ONU pour l’environnement.

 

 

[Image] Une abeille ramassant du pollen et du nectar sur une fleur d'eucalyptus à la station de recherche forestière de Chesa à Bulawayo, au Zimbabwe. (12 mai 2017) - FAO/Zinyange Auntony

 

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À lire aussi :

 

Les forêts du patrimoine mondial jouent un rôle vital dans l’atténuation du dérèglement climatique (UNESCO)

28 octobre 2021

La toute première étude scientifique portant sur les niveaux de dioxyde de carbone des forêts du patrimoine mondial de l’UNESCO révèle qu’elles ont un rôle vital dans l'atténuation du changement climatique en absorbant chaque année environ 190 millions de tonnes de CO2 présentes dans l’atmosphère.

 

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La Mégachile des vergers, une abeille maçonne solitaire d'Amérique du Nord,  réagit aux incendies en produisant davantage de femelles

La Mégachile des vergers, une abeille maçonne solitaire d'Amérique du Nord,  réagit aux incendies en produisant davantage de femelles | EntomoNews | Scoop.it
Researchers have discovered a new strategy that bees use to cope with wildfires. In the aftermath of a fire, blue orchard bees produce more female offspring, according to a new study from Oregon State University.

Female bees control the sex of their offspring. The eggs that they fertilize with sperm become females, while the non-fertilized eggs become males.

The study revealed that the percentage of female offspring was even higher in the most severely burned areas compared to areas that were moderately burned.

“This is one of the first studies that has looked at how forest fire severity influences bee demography,” said co-author Jim Rivers, who is an animal ecologist with the OSU College of Forestry. “Sex ratio varied under different fire conditions but the number of young produced did not, which indicates bees altered the sex of their offspring depending on the degree of fire severity.”

 

"Blue orchard bees respond to fires by producing more females"
By Chrissy Sexton, 14.01.2021

 

Traduction :

 

Les chercheurs ont découvert une nouvelle stratégie que les abeilles utilisent pour faire face aux feux de forêt. Au lendemain d'un incendie, les "abeilles bleues des vergers" [La Mégachile des vergers Osmia lignaria, une abeille maçonne solitaire d'Amérique du Nord] produisent davantage de jeunes femelles, selon une nouvelle étude de l'université d'État de l'Oregon.

 

Les abeilles femelles contrôlent le sexe de leur progéniture. Les œufs qu'elles fécondent avec le sperme deviennent des femelles, tandis que les œufs non fécondés deviennent des mâles.

L'étude a révélé que le pourcentage de descendants femelles était encore plus élevé dans les zones les plus gravement brûlées par rapport aux zones modérément brûlées.

 

"C'est l'une des premières études qui a examiné comment la gravité des feux de forêt influence la démographie des abeilles", a déclaré le co-auteur Jim Rivers, qui est un écologiste animal avec le Collège de foresterie de l'OSU. "Le rapport des sexes varie en fonction des différentes conditions de feu mais pas le nombre de jeunes produits, ce qui indique que les abeilles ont modifié le sexe de leur progéniture en fonction du degré de gravité du feu".

 

 

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POUR EN SAVOIR PLUS sur cette espèce :

→ CNC: Mégachile des vergers (Abeille maçonne)
https://www.natureconservancy.ca/fr/nos-actions/ressources/especes-en-vedette/insectes-et-araignees/abeille-maconne.html

 

[Image] Abeille maçonne (Photo de Robert Engelhardt)

 

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Les ruches de Paris retracent les retombées toxiques de Notre-Dame

Les ruches de Paris retracent les retombées toxiques de Notre-Dame | EntomoNews | Scoop.it
Les centaines de tonnes de plomb qui ont brûlé lors de l’incendie d’avril 2019 qui a failli détruire la cathédrale Notre-Dame de Paris ont créé une poussière dangereuse qui a atterri dans les parcs, les bâtiments et les terrains de jeux, soulevant des alarmes sanitaires. Maintenant, disent les scientifiques, une partie de ce plomb a trouvé son chemin vers un endroit surprenant: le miel produit par les ruches urbaines.

 

Delmar Laforge In News Last Modified 29 juillet 2020

 

"Une étude présentée cette semaine dans Lettres de science et technologie de l’environnement a constaté que le miel recueilli au nord-ouest de la cathédrale, sous le vent de l’incendie, contenait en moyenne près de trois fois plus de plomb que ceux d’avant l’incendie.

 

Alors que les enquêteurs continuent de rechercher les origines de l’incendie qui a ravagé la cathédrale vieille de 850 ans et que les scientifiques, les architectes et les historiens étudient la structure fragile du bâtiment et les débris, d’autres recherches se sont concentrées sur la pollution causée par les 460 tonnes de plomb qui brûlé cette nuit-là.

 

L’étude sur le miel, menée par Kate Smith et Dominique Weis de l’Université de la Colombie-Britannique, est l’une des premières à explorer la relation entre la pollution causée par l’incendie et son impact sur les résidents grâce à un produit qu’ils peuvent ingérer directement.

 

La concentration de plomb du miel – une moyenne de 2,3 nanogrammes par gramme – était conforme aux normes de consommation, a déclaré Mme Smith, doctorante en sciences géologiques et auteur principal de l’étude.

Elle a déclaré que les niveaux de plomb plus élevés correspondaient à la répartition géographique du nuage de poussière transporté à travers Paris depuis l’incendie.

«La preuve est assez forte que l’incendie a causé l’élévation du plomb observée dans le miel», a déclaré Mme Smith."

(...)

 

 

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À la recherche des parfums disparus : quand l’archéologie réveille nos sens

À la recherche des parfums disparus : quand l’archéologie réveille nos sens | EntomoNews | Scoop.it
L’archéologie des produits biologiques est indispensable afin de comprendre les techniques et les secrets des onguents et parfums d’antan.

 

Par Dominique Frère, 09.10.2017

 

"Notre insatiable soif de curiosité nous attire naturellement vers les sites archéologiques les plus prestigieux et vers les contextes visuellement sensationnels, par exemple une tombe monumentale avec défunt accompagné d’un riche matériel en métal.

Toutefois, en archéologie, ce sont parfois des indices très discrets, voire même invisibles à l’œil nu, qui apportent des informations susceptibles de renouveler nos connaissances.

 

Ainsi, le blog du Monde « Dans les pas des archéologues. Des fouilles au labo » s’est fait l’écho le 17 août d’une découverte archéologique apparemment modeste mais en fait exceptionnelle : des abeilles et des produits de la ruche conservés grâce à un incendie dans un habitat étrusque de la plaine du Pô, en Italie.

L’archéologie des produits de la ruche est un domaine de la recherche peu développé à cause du faible nombre de données conservées jusqu’à nous.

 

Si la cire d’abeille est révélée grâce aux analyses biomoléculaires, le miel et l’hydromel nous échappent en grande partie, hormis quelques rares attestations permises par la palynologie (l’étude des pollens conservés dans les strates archéologiques).

Sur le site de Forcello, où les archéologues ont découvert les abeilles et les produits de la ruche, les pratiques des apiculteurs étrusques ont pu exceptionnellement être conservées grâce à un violent incendie dans la fin du VIe s. av. J.-C. (vers 500). Un miel de grande qualité y était extrait mais aussi un produit particulier, le pain d’abeille (bee bread) aux grandes qualités nutritives et thérapeutiques. Les résultats des études archéobotaniques faites sur le site italien et publiés dans la revue Journal of Archaeological Science sont d’une grande importance scientifique car ils révèlent ce qui habituellement a disparu par dégradation naturelle."

(...)

 

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Impact du changement climatique sur les risques en forêt

Impact du changement climatique sur les risques en forêt | EntomoNews | Scoop.it

"Dupuy J.L., Boivin T., Duché Y., Martin-StPaul N., Pimont F., Rigolot E., 2015.
Impact du changement climatique sur les risques en forêt : le cas de l'incendie et de ses interactions avec la sécheresse et les pullulations d'insectes.
Innovations Agronomiques 47, 29-50"


Résumé


Le changement climatique devrait, en Europe, conduire à une aggravation des risques naturels encourus par les forêts. Pour les régions méditerranéennes, les risques connus les plus importants sont la sécheresse, les incendies de forêt et les attaques d'insectes. Les projections du danger d'incendie de forêt indiquent que les feux seront plus fréquents et plus intenses en région méditerranéenne et que l'aire géographique soumise à ce risque s'étendra vers le nord de l'Europe. Ces projections à grande échelle reposent sur des relations empiriques établies entre le climat et un indicateur du danger d'incendie. Pour affiner ces projections et les appliquer aux échelles de la gestion forestière, dans un contexte de changement climatique, les processus biophysiques du fonctionnement des couverts forestiers qui déterminent l'état du combustible sont à considérer. Ces processus sont impactés par la sécheresse, et les pullulations d'insectes peuvent aussi modifier brutalement et fortement le combustible. Une fois le combustible connu, la prédiction de l'intensité et de l'impact des feux est possible grâce aux modèles physiques de propagation, y compris dans des conditions nouvelles de végétation. Dans cet article, nous rapportons les projections du danger d'incendie en Europe et discutons leurs limites, nous illustrons les interactions possibles entre pullulations d'insectes et incendies, et nous présentons nos travaux de modélisation du feu et du combustible forestier basée sur les processus qui relient le climat, la végétation et le feu.

[Image] Simulation de la propagation d’un feu dans un peuplement où 58 % des pins Ponderosa sont au stade « rouge » suite à une attaque de scolytes (Capture d'écran)

https://www6.inra.fr/ciag/content/download/5756/43442/file/Vol47-3-Dupuy.pdf

                               

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Incendies et sécheresses répétés, une menace pour la forêt méditerranéenne

Incendies et sécheresses répétés, une menace pour la forêt méditerranéenne | EntomoNews | Scoop.it
Le feu est-il l’ennemi de la forêt méditerranéenne ou un facteur régulateur naturel de l’écosystème ? Quel est l’effet du changement climatique sur ces interactions ?

 

[...]

 

Dans les zones régulièrement incendiées, l’activité biologique du sol se concentre dans les premiers centimètres, où se trouve l’essentiel de la matière organique, exposée à la combustion et à l’érosion. Après le passage d’un incendie, la plupart des paramètres physico-chimiques des sols forestiers retrouvent quantitativement leur niveau initial en 15 à 25 ans. Mais il faut attendre 50 ans pour observer une résilience globale et qualitative de l’écosystème. En deçà de ce seuil, les communautés bactériennes et la faune du sol, éléments essentiels du processus de régénération, sont moins diversifiées et moins actives. [...]

 

Bernadette Cassel's insight:

 

SUR ENTOMONEWS :

→ Sujets en rapport avec le feu http://www.scoop.it/t/entomonews/?tag=feu

 

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