Gender and art

Après l'annonce de la disparition de la réalisatrice, témoignages de Claire Denis, Apichatpong Weerasethakul, Sylvie Testud, Antoine Compagnon, Marie Losier, Kathy Halbreich, Andrew Bujalski, Jonas Mekas, et Gus van Sant.

Nous venons d’apprendre la mort de la cinéaste Chantal Akerman, à l’âge de 65 ans. Née à Bruxelles et auteure de chefs-d’œuvre tels que Je, tu, il, elle (1974)...

At this year’s London Lesbian & Gay Film Festival we’re celebrating the pioneering filmmaker Chantal Akerman. Yet outside of cinephile circles, few people have heard of her, and those who have would be unable to recite the full title of her most famous work.

So for novices, or those who just want to brush up on their Akerman, here are a few key points about one of the most significant yet still neglected directors in world cinema.

Chantal Akerman, a highly influential voice in experimental and feminist cinema, has died unexpectedly

L'Académie des Oscars, qui compte 6000 membres a invité quelques 271 professionnels du cinéma (acteurs, réalisateurs, producteurs...) à rejoindre ses rangs.

Parmi ces invités, représentant les plus "talentueux, créatifs et passionnés" des artistes d'aujourd'hui, on retrouve Chantal Akerman. Réalisatrice de documentaires et de longs métrages de fiction depuis 1968, Chantal Akerman est connue pour Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975) ou encore plus récemment pour La Captive (2000) et La Folie Almayer (2012).

Figure incontournable du cinéma contemporain, Chantal Akerman développe aussi depuis une vingtaine d’années une oeuvre destinée aux espaces d’exposition plutôt qu’aux salles obscures. Méditatives, engagées et intensément personnelles, ses installations vidéo multi-écrans disent l’indicible de l’identité et de l’altérité, de l’enfermement et de la migration, en s’appropriant le réel par un jeu complexe de références autobiographiques. Au Kunstenfestivaldesarts, cette artiste humaniste présente une nouvelle installation doublée d’une performance. Sur des images filmées, partiellement en direct, dans ou depuis ses appartements à Paris, Bruxelles ou New York, entre ici et là-bas, intérieur et extérieur, on l’entend lire des lettres à sa mère où elle contemple sa vie et le monde. Si proche et pourtant si lointaine… Akerman interroge la relation entre présence et absence à une époque où la médiation technologique de la communication ne fait qu’augmenter la distance entre les êtres.

Chantal Akerman - Maniac Shadows

Palais des Beaux-Arts (BOZAR), Bruxelles, 5 mai-25 mai 2013