Nos échanges ont toujours été publics et informels
Le développement du réseau de correspondance entre le XIVe et le XVIIe siècle tisse une première société en réseau, comme l’ont étudié les bibliothécaires et professeurs de Stanford. Nés avec les marchands, autour de Venise, ces réseaux s’étendent à la France, à la Flandre, à l’Angleterre. Aux XVIe et XVIIe siècles, ils se transforment en une correspondance intellectuelle, permettant aux manuscrits de voyager aussi vite que les livres. Dans ces lettres qui s’échangent, les informations étaient souvent rapides, synthétiques, factuelles, sommaires, un peu comme les Tweets ou SMS que nous échangeons aujourd’hui. Elles véhiculaient beaucoup de désinformation ou de mauvaises informations. Certaines sources étaient réputées plus sûres que d’autres, comme les ambassadeurs ou les cardinaux. Les correspondances n’étaient guère privées : on les lisait souvent en public. Elles contenaient autant d’informations commerciales ou d’actualité que des informations personnelles ou familiales… Un peu comme sur nos murs Facebook, s’amuse Anaïs Saint-Jude.
Via DV