Géré par Thales et imaginé par Nicolas Sarkozy, le futur système centralisé de surveillance de la police révèle ses failles et son coût.
Un monstre qui écoutera tout, tout le monde, tout le temps. "Dès cet été, l'ensemble des communications mises sur écoute passera par ces grandes oreilles de l'Etat", écrit "L'Express" dans une grande enquête publiée mardi 7 mai sur la PNIJ, la "plate-forme nationale des interceptions judiciaires". Un nouveau système de surveillance qui centralisera "plus de 5 millions de réquisitions judiciaires" et "40 000 écoutes autorisées par les juges" chaque année.
Le projet, imaginé par Nicolas Sarkozy et piloté par les ministères de la Justice, devait être secret. Mais les révélations de "L'Express", qui s'ajoutent à celle du défunt site Owni et du "Canard enchaîné" fin 2012, lèvent le voile sur la part d'ombre de la PNIJ sous la gestion du géant français Thales.