Gouvernance, le talon d’Achille de la blockchain | Libertés Numériques | Scoop.it

L’absence d’autorité centrale est très louable quand on parle de déjouer la censure, de permettre la liberté d’opinion ou de laisser les lanceurs d’alertes alerter. Mais cette absence peut se révéler dérangeante dans bien des cas. Prenons le cas “Namecoin”, instanciation de la Blockchain permettant de se passer des serveurs DNS centraux. Ces serveurs sont des points de centralisation du Web et peuvent permettre à un gouvernement de contrôler une partie du Web ou à un acteur malveillant de corrompre le système. L’idée de Namecoin est donc que chacun puisse enregistrer son nom de domaine dans une Blockchain. Ainsi, lorsque l’on souhaiterait accéder à un site Web, notre navigateur n’interrogerait plus une autorité centrale, mais cette même Blockchain dont l’avantage est d’être distribuée et infalsifiable. L’idée, louable, semble même être une amélioration du système actuel de DNS. Namecoin est déjà opérationnel et vous pouvez accéder aux adresses .bit en installant une extension dans votre navigateur. Le problème ? Le Cybersquattage, tous les noms de domaines connus sont déjà réservés et leurs propriétaires attendent que quelqu’un vienne leur racheter à prix d’or. En France ou aux US, des lois vous permettent de vous défendre. Sur la Blockchain, rien ne vous permet de vous prémunir contre cette pratique, même si vous vous appelez Nike, Apple ou Barack Obama et avez une armée d’avocats.


Via Bernard BRUNET, Aurélien BADET