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Samedi dernier a eu lieu au Garage de la Quadrature du Net un atelier DIY Bookscanner, dont j’avais déjà parlé ici, dans le cadre du festival Villes en Biens Communs. Cet évènement a rencontré un beau succès, preuve que cette machine intrigue et intéresse, et vous pouvez vous en faire une idée à travers la série d’articles publiés par Actualitté (1,2,3), ainsi que sur le site de plusieurs participants (Jean-Noël Lafarge, Louise Merzeau, Romaine Lubrique). Merci à eux pour ces compte-rendus !
On voudrait bien… Nous sommes nombreux dans les musées et les bibliothèques (Les GLAMs plus largement) à vouloir ouvrir nos structures, laisser les visiteurs à y prendre une place plus importante, à vouloir ouvrir nos contenus, et inciter les utilisateurs à se les ré-approprier. Si nous partageons les mêmes objectifs, c’est plutôt le “comment” qui nous échappe. Nous éprouvons une difficulté à impulser les changements nécessaires pour y parvenir concrètement. Nous initions pourtant des opérations dites “participatives”. Mais elles sont bien souvent ni tout à fait ouvertes, ni tout à fait engageantes auprès de visiteurs sur lesquels le musée a tendance à vouloir “garder la main”. Ces opération restent souvent sans impact profond dans l’intégration à part entière des visiteurs comme acteurs de la vie du musée, dans son déroulement, dans ses projets.
Le 15 mars 2013, une tribune a été publiée sur Le Monde, qui rappelle la recommandation relative à la publication en accès ouvert des résultats de la recherche scientifique financée sur fonds publics émise par la Commission européenne en juillet 2012 (Cf Le Monde du 28 février 2013). Pour la Commission, cette démarche est nécessaire pour renforcer la visibilité de la recherche européenne à l’horizon 2020. L’objectif est de lever progressivement les obstacles qui se dressent entre le lecteur et l’article scientifique, après un éventuel embargo de six à douze mois. Ce n’est pas qu’en Europe que les citoyens se mobilisent sur cette question. Aux Etats-Unis, 65 704 personnes ont signé une pétition pour un accès libre aux articles de revues scientifiques provenant de recherches financées par les contribuables. L’administration de Barak Obama a commencé à réfléchir et à proposer des solutions : une note à destination des agences fédérales a été publiée qui demande aux agences fédérales qui dépensent plus de 100 millions de dollars en recherche et développement de concevoir des plans d’action afin de rendre publics les résultats de la recherche financée par des fonds fédéraux, et ce gratuitement, dans un délai de 12 mois après leur publication initiale.
Des informations continuent à paraître, à propos des partenariats public-privé de numérisation de la BnF, qui correctement recoupées, laissent entrevoir de nouveaux prolongements particulièrement contestables, dans une affaire qui en compte déjà beaucoup.
Lionel Maurel, co-signataire avec Daniel Bourrion, Mélanie Dulong de Rosnay et moi de la tribune Bientôt expropriés du patrimoine commun ? parue dans Libération d’hier, a publié un traès utile texte pour clarifier l’ensemble du vocabulaire en jeu dans le débat sur les récents et espérons bientôt annulés accords de partenariat public-privé pour la numérisation d’œuvres de domaine public détenues par la BnF. Je voudrais compléter ce texte sur le point précis d’en quoi tout chacun se trouverait bel et bien exproprié d’un patrimoine commun par l’application de ces accords.
C’est une très triste nouvelle que l’on a appris aujourd’hui, par le biais d’une publication sur le site du MIT : l’activiste Aaron Swartz, connu pour être le compte -auteur à 14 ans du format RSS et le co-fondateur du site de partage d’informations Reddit s’est suicidé. Il avait seulement 26 ans.
« Que le peuple sache distinguer la voix de la raison de celle de la corruption et bientôt il verra tomber à ses pieds les chaînes d’or qu’elle lui avait préparées ; autrement lui-même y présentera ses mains égarées, et offrira, d’une voix soumise, de quoi payer les séducteurs qui les livrent à ses tyrans » Condorcet, Premier mémoire sur l’instruction publique.
Dans le cadre de sa mission pour "l'acte 2 de l'exception culturelle", Pierre Lescure s'est dit favorable à la création de dispositifs juridiques pour protéger et promouvoir les oeuvres du domaine public. Le mois dernier, le juriste, blogueur et activiste des savoirs communs Lionel Maurel avait publié sur son blog une proposition très développée de loi pour sacraliser le domaine public. Il y expliquait très justement que les oeuvres qui ne sont théoriquement plus protégées par le droit d'auteur étaient dans les faits de plus en plus privatisées sous l'effet des droits voisins ou des DRM, qui viennent ajouter une surcouche de droits. Un phénomène baptisé "copyfraud".
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Le 26 octobre prochain, la Quadrature du Net participe au Festival Villes en biens communs en proposant un atelier Bookscanner, de 14 heures à 22 heures, au 19 rue Richard Lenoir à Paris. Car dans les profondeurs du Garage de la Quadrature se trouve depuis quelque temps une fascinante machine, introduite par Benjamin Sonntag, alias Vincib, l’un des co-fondateurs de la Quadrature du Net. Il raconte d’ailleurs son histoire sur le site "Un Bookscanner à Paris", que je vous recommande de visiter.
Il y a deux semaines, j’ai été invité par Jean-Michel Salaün à participer à un webinaire, organisé entre la France et le Québec, dans le cadre du master Architecture de l’information de l’ENS Lyon. Le sujet qu’il m’avait été demandé de traiter était particulièrement intéressant. Il s’agissait d’explorer les relations entre les notions de Biens communs, de neutralité du réseau et d’économie de l’attention. J’avais produit pour l’occasion un Storify, qui m’a servi de canevas pour l’intervention et à partir duquel les étudiants du Master ont pu préparer des questions.
Vendredi dernier, aux environs de trois heures du matin, les députés ont examiné l’article 55 de la loi Peillon sur la refondation de l’école de la République, qui portait sur la refonte de l’exception pédagogique au droit d’auteur. Cette exception, prévue par l’article L 122-5 du Code de la propriété intellectuelle, permet d’utiliser des extraits d’oeuvres protégées à des fins d’illustration de l’enseignement et de la recherche.
L’information et ses technologies refaçonnent notre univers technique, social et éthique, mais ces bouleversements se font dans deux directions opposées selon que l’on choisit d’en encourager l’appropriation privée ou d’en faire des biens communs.
D’un côté, l’extension des domaines couverts par les brevets (molécules pharmaceutiques, variétés végétales, séquences génétiques, logiciels) restreint, pour le profit de quelques multinationales, l’accès à des ressources essentielles telles que les médicaments, les semences et l’information. La concentration des médias – notamment audiovisuels – menace la démocratie là où elle existe.
De l’autre côté, la production et le partage de l’information et des créations sont plus libres qu’avant, et la multiplication des échanges esquisse une société mondiale, diverse et solidaire. Les médias coopératifs, les logiciels libres, les publications scientifiques ouvertes et les autres biens communs réinventent la démocratie...
Le terme de biens communs couvre de multiples facettes. Lors du colloque, organisé le 9 mars 2012 à Bruxelles par les trois fondations politiques écologistes Oikos, GEF et Etopia, chaque intervenant explore un champ d’application particulier : la connaissance, les ressources naturelles, les infrastructures collectives, l’économie et le patrimoine génétique.
Via Bernard BRUNET, Christophe CESETTI, Emilie Hullo
Figure du militantisme en faveur du libre partage de l'information, Aaron Swartz s'est donné la mort vendredi à New York. Il avait 26 ans. Le jeune américain a eu un rôle prépondérant en faveur de la libre circulation des données, en participant au lancement de diverses initiatives (Demande Progress, Creative Commons, Reddit...), en contribuant au développement de l'informatique (format RSS, langage Markdown) et en lançant quelques actions spectaculaires (JSTOR) au nom des biens communs.
Cela fait maintenant plusieurs mois que nous avons mis en place des piratebox à la bibliothèque. C’est l’occasion de réaliser un petit bilan, de partager cette expérience et peut-être de donner envie de la vivre !
Après plusieurs semaines de mise en service, nous commençons à avoir plus de questions de la part des lecteurs. Généralement, les usagers nous demandent de quoi il s’agit, à quoi ça sert, comment ça marche… Voici quelques réponses rapides pour satisfaire la curiosité de nos lecteurs !
Encore une preuve que le manque de souplesse dans l’application du sacro-saint copyright est l’œuvre de Satan pour tuer la créativité et la connaissance… Des étudiants de l’Université OCAD au Canada, qui assistent à un cours sur d’histoire de l’art baptisé pompeusement « Culture globale visuelle et matérielle : De la préhistoire à 1800 » on dû acheter un livre de cours à 180 $. Ce prix est déjà une honte, mais ce qui donne tout son charme à cette histoire, c’est que ce livre scolaire ne comporte aucune illustration.
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