Communauté ouverte et intelligence collective jouent désormais un rôle majeur dans de nombreux domaines autrefois réservés aux organisations et aux institutions. « Nous nous éloignons du monde impersonnel de la production institutionnelle, au profit d’une nouvelle économie autour des connexions et des récompenses sociales », explique ainsi la futurologue Marina Gobis dans son livre The Nature of the Future. Elle nomme ce processus « socialstructing. » La force motrice derrière le socialstructing, ce sont les nouvelles technologies, qui sont intrinsèquement sociales et personnelles. « Elles nous aident à créer des communautés autour d'intérêts, d’identités et de défis personnels communs », et créent parfois de « nouveaux produits, services et savoirs qu'aucune institution n'est en mesure de fournir », explique Marina Gobis. Dans le domaine des affaires, où le socialstructing a manifesté sa plus grande puissance, nous avons assisté à l'émergence et à l'évolution de Linux, d’Android et aujourd’hui du matériel en open source, dans le sillage de l’Internet des objets. Des entreprises d'un genre très particulier sont issues de ce mouvement. Arduino, entre plateforme communautaire et fournisseur de cartes pour les imprimantes 3D, est le leader mondial dans son domaine.
Imprimante 3D, open source, entraide, bricolage : tout cela vous pouvez le retrouver dans le mouvement des makers. Ancrée dans une philosophie d’open-innovation, ce mouvement permet aux individus de se réapproprier les moyens de production.
La rédaction a été à la rencontre d’un de ses ambassadeurs, Nicolas Bard, le fondateur de Ici Montreuil, un « créative space » où travaillent ensemble entrepreneurs, artisans, artistes et designers. Au fil de cette interview, plongez dans l’univers des « makers » et découvrez leurs enjeux et leurs promesses.
Depuis plusieurs années, la Côte d'Ivoire a entamé tout doucement sa transition numérique dont les résultats s'étoffent au fil du temps. Elle est aujourd'hui en phase de passer à une vitesse supérieure et les actions de certains acteurs de cette transition numérique, méritent de rompre le silence constructif.
Qu’est-ce que le connectivisme ? Quelles sont les particularités d’un MOOC qui se veut connectiviste ? Ce type de dispositif peut sans doute être utilisé pour faire de la médiation numérique, mais cela nécessite d’en clarifier le fonctionnement.
Avant d’aller plus en avant, il est essentiel de comprendre que la spécificité d’un MOOC connectiviste est de privilégier l’implication des participants pour construire le contenu de la formation à une transmission de la connaissance dans une approche descendante, plus académique. L’article A Framework for Interaction and Cognitive Engagement in Connectivist Learning Contexts s’appuie sur l’analyse de différents MOOC connectivistes pour en modéliser le fonctionnement. Il en ressort que ces formations proposent 4 niveaux d’interaction spécifiques.
Le génie génétique se pratique aussi en hobby, dans des laboratoires communautaires et indépendants. Thomas Landrain, figure du mouvement «DIY bio» en France, a plaidé sa cause lors de la conférence Lift à Genève.
Imaginé par le jeune ingénieur franco-japonais César Harada, Protei est un drône marin capable de nettoyer et les océans, et dont la technologie est entièrement open source hardware, développée par une communauté internationale.
J’ai pris connaissance du projet unMonastery par une brève de Tristan Nitot sur son blog. Il s’agit d’une formidable initiative qui peut être considérée comme une résidence de créateurs (on peut faire l’analogie avec une résidence d’artistes). Sa particularité est de s’adresser à des personnes qui souhaitent résoudre des problèmes au sein d’une communauté locale et en collaboration avec les habitants du cru. Tout le monde peut participer en proposant un projet, qui devra s’inscrire dans un des douze domaines imposés (par ex. l’écologie, faciliter l’utilisation des transports publics, faciliter les échanges inter-générationnels…). La première édition de unMonastery se tiendra à Matera (sud de l’Italie, ville magnifique) à partir de février 2014 et durera de 1 à 4 mois en fonction du projet proposé. unMonastery s’inscrit dans le cadre de la candidature de la ville de Matera pour être capitale de la culture européenne en 2019. Personnellement j’ai proposé un projet qui a été retenu. Il s’agit de développer un système open-source de trackers solaires. Si vous êtes intéressés vous pouvez encore proposer un projet jusqu’au 20 décembre…
On reproche souvent au logiciel libre de n’être qu’un « suiveur ». Autrement dit de ne faire que copier et tenter de remplacer les logiciels propriétaires sans pour autant innover. Si le constat n’est pas totalement faux, on peut également s’interroger si le développement communautaire des bénévoles se prête bien aux impératifs du « Time to Market ». Quant aux communautés “professionnelles”, leur finalité est-elle vraiment la liberté des utilisateurs ? Une troisième voie peut-elle exister ?
J’ai longtemps refusé de lire les livres des cerveaux les plus brillants de la Sillicon Valley, probablement parce que j’avais peur d’être convaincu et de devoir changer ma philosophie immuable… Heureusement, je n’ai pas encore 30 ans et OUI, j’ai lu un de ces livres et OUI il a changé la donne ! Au moins pour moi.
Le livre de Chris Anderson - “Makers: la nouvelle révolution industrielle” - est un livre GÉ-NIAL que l’on ne peut refermer sans FAIRE quelque chose après. Il épouse parfaitement ma vision d’un monde basé sur les communautés… ce qui peut sembler naturel pour des américains mais beaucoup moins pour des européens (d’ailleurs, ce que je vis en Asie confirme l’exception américaine).
From opensource to open hardware, collaborative research, biomimicry and environmentalism – Cesar Harada brings all these emerging currents together as inventor, environmentalist and entrepreneur. Last October he gave his 9th OuiShare talk in Paris.
Just like in his numerous Ted Talks (video below), Cesar Harada took his audience on a journey to the realm of environmental solutions and revealed its challenges and opportunities in his OuiShare talk in October 2012. The son of a Franco-Japanese couple, he believes “that ocean currents, the wind and other naturally-occurring phenomenon can provide unique inspiration and novel solutions to mankind’s worst disasters, like oil spills and radioactive leaks.”
La mise à disposition d'outils de conception numériques se simplifie - Siemens propose une offre gratuite de Solid Edge aux étudiants, la synchronisation d'un grand nombre de compétences est désormais possible à faible coût, et les moyens de production "dé-professionnalisés" se créent - la fablab en est l'emblême. Ces moyens techniques (lire notamment sur ce sujet Le Système Technicien de J.Ellul et mes notes sur ce livre) peuvent permettre à des collectifs de designer, concevoir, produire et expérimenter des systèmes de plus en plus complexes. Il faut pour cela que les acteurs partagent consciemment un objectif commun. Utilisant l'open source, les outils de collaboration étendus, l'intelligence collective globale, l'individu peut alors co-concevoir, co-construire "ensemble de façon autonome" des produits parfaitement adaptés utilisant des sources locales, réparables, recyclables.
L’open source fait des petits. Né dans le logiciel, avec du code source "ouvert" et accessible à tous si l’auteur n’oppose aucune restriction, le concept "open" touche désormais le hardware. Il permet désormais à des communauté de "makers" de fabriquer des objets dont les conceptions sont ouvertes et de les améliorer. Un bon moyen pour une start-up de se lancer dans un projet, à moindre coût. D'abord réticentes, les grandes entreprises se mettent à leur tour à regarder avec intérêt ces nouvelles pratiques; Y compris dans des secteurs longtemps réticents, comme l’automobile. Le premier épisode de notre série dédiée à l'open source, revient sur cette tendance.
Over the past years I've created numerous open-source libraries, but my biggest and most popular open-source Ruby projects aren't my own. Three years ago I took over Grape and more recently Hashie Hashie. Both are very important to the community and used by thousands of projects.
Taking over someone else's project without just forking it away is both a commitment and a challenge. It's often ungrateful work, but it's really important. In this talk I'll give some history, motivations and practical tools of how to do it. What do to when maintainers go MIA, and more.
The Bay Area has a wealth of public services, but it’s not always easy to find them. The Community Resources portal of Oakland Wiki could potentially change that. An open, community-built knowledge commons, the portal's goal is to gather and make it easy to find all community resources available to the public. Among the services listed: children, youth and family resources, educational services, LGBTQ services, food projects, housing resources, health services and more.
Il n’y a que quelques mots gravés au dos des tablettes luminescentes que nous tenons entre nos mains: « Designed by Apple in California. Assembled in China ». Quelques mots qui nous mettent face au constat de la dislocation entre espaces de création (Cupertino et ses banlieues), de production (la Chine) et de consommation (Appleland). Mais de nouveaux acteurs viennent perturber les schémas établis. Ils rendent accessibles aux profanes les outils professionnels du design et de la production pour le plus grand plaisir de tous.
Cesar Harada développe, avec l’aide d’une communauté internationale, depuis 2010 Protei un drone des mers en open source. Il nous explique pourquoi il a fait ce choix et comment il parvient à financer ce projet.
Lolix est LE site francophone d’offres d’emploi tournant autour du Logiciel Libre. Un site incontournable, au style un peu vieillot certes, mais qui a contenté beaucoup de geeks, de nerds, de barbus, reconnaissants de trouver des entreprises où le libre n’est pas qu’un terme marketing.
Tout récemment, le 5 décembre, Lolix est tombé, après 15 ans de bons et loyaux services. Thom a alors averti LinuxFr dans un journal sobrement intitulé « Lolix » et qui, s’il n’a pas suscité de montagnes de commentaires, a toutefois affolé un peu les moules sur leur bouchot.
À la suite de cela, Rodolphe Quiédeville, l’auteur/mainteneur/modérateur de Lolix a reçu de nombreuses de marques de soutien l’encourageant à continuer avec une campagne de financement participatif. Voyons un peu ce qu’il a à nous raconter de cette histoire…
Get a Guru, le nouveau service lancé par Sensio Labs, vise à mettre les leaders des communautés open source à disposition de toute entreprise qui aurait besoin de sortir un projet de l’ornière.
GitHub a beau être une plateforme non libre de projets libres, force est de constater que cette « forge sociale » est devenue en quelques années l’un des centres névralgiques de la communauté.
Avec sa facilité d’usage, son appel permanent au fork et l’individuation des contributions, GitHub a permis a plus de monde de participer tout en ouvrant le Libre au delà du logiciel puisqu’il n’y a pas que du code proprement dit dedans (cf la liste de l’article traduit ci-dessous).
À tel point que certains n’hésitent pas à y voir un modèle pertinent pour toutes sorte de choses à commencer par la… démocratie !
Et si une génération toute entière était effectivement en train de naître sous nos yeux ?
Innovation ouverte, co-création, open innovation, co-innovation !? Derrière tous ces mots clés, se cache une nouvelle façon d’innover. Je vous propose cette semaine de parcourir les définitions et les valeurs de ces nouveaux principes.
Commençons par l'idée de co-innovation : il s'agit de créer un nouveau produit ou un nouveau service avec un tiers. Qu’il s’agisse de partenaires, d’autres entreprises, de fournisseurs voir même de clients, l'idée sous-jacente est qu'on est plus fort à plusieurs que tout seul.
Nombreux sont les développeurs qui souhaiteraient devenir contributeur d’un projet Open Source, et ce pour des raisons très variées : intérêt pour un projet donné, envie de travailler plus librement, désir d’une reconnaissance communautaire…
Le problème ? Au fur et à mesure que l’on s’approche du coeur du projet, celui-ci est (paradoxalement) de moins en moins ouvert : seuls quelques privilégiés ont accès à la racine du projet, et ceux qui voudraient participer activement se voient le plus souvent redirigés vers des tâches moins importantes.
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