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Nous poursuivons notre série d’articles sur le rapport Reda avec le récit de la journée « Meet the New Authors » par deux créateurs de contenu différents. Cette journée, organisée par l’eurodéputée Julia Reda et son cabinet, avait pour but de montrer la création qui se fait par et pour internet, et de donner voix à ces artistes qui ne veulent pas que l’on emprisonne des pirates et entérine une guerre au partage « en leur nom ». Étrangement, voici deux créateurs qui ne se connaissent pas, qui ont vécu une expérience différente de cette journée, et qui pourtant en repartent avec la même réserve…
La Commission européenne a lancé une nouvelle consultation sur le droit d'auteur en décembre dernier : Internet reste, en 2014, un enjeu central pour la diffusion des œuvres culturelles. La suprématie commerciale des “firmes culturelles“ n'est pourtant pas totalement acquise en termes de propriété intellectuelle. Pour preuve, les différents modèles de droits de propriété intellectuelle “libres“ qui prospèrent sur la toile. Quel futur modèle pour la culture européenne sur Internet ?
Le renforcement des contrôles et des moyens de surveillance, autour du respect des copyrights, doit, à mon sens, entraîner la multiplication de contenus techniques et culturels sous des licences dites libres, globales ou ouvertes.
Deux excellents articles pour le prix d’un : du Cory Doctorow introduit par Calimaq. Parmi les droits de « propriété » intellectuelle, le droit des marques n’est pas celui qui soulève habituellement le plus de contestations. Pourtant avec son article « Trademarks : the Good, The Bad and The Ugly », Cory Doctorow tire la sonnette d’alarme à propos d’une dérive inquiétante : le glissement progressif vers une forme d’appropriation des mots du langage. Au rythme où vont les choses, prévient-il, le droit des marques pourrait bien finir par nous “enlever les mots de la bouche”. On pourrait croire qu’il s’agit d’un fantasme, mais les dérapages en série des Trademark Bullies, ces firmes qui utilisent le droit des marques comme moyen d’intimidation, montrent qu’il n’en est rien : Facebook cherche ainsi à s’approprier les mots Face, Book, Wall et Mur ; Apple attaque une épicerie en ligne polonaise qui avait le malheur de s’appeler “a.pl” ; Lucasfilm fait la chasse aux applications Androïd dont le nom comporte le terme “Droïd”, déposé comme marque après Star Wars…
La phrase culte que les Guignols de Canal+ mettent dans la bouche de Steve Jobs est bien adaptée pour décrire le phénomène des imprimantes 3D. Cette technologie est en train de franchir le Rubicon qui sépare le petit marché des passionnés du gigantesque marché de masse. Même Barack Obama s’y est mis, évoquant une révolution industrielle. En permettant de créer un objet à partir d’un fichier informatique, l’imprimante 3D serait dotée du pouvoir d’inverser les flux de la globalisation pour rapatrier l’industrie de Chine. Vu le caractère populiste de l’argument mais aussi ses conséquences économiques, il n’est pas superflu d’en examiner les bases.
La situation est grave et tout le monde n’en a pas forcément pris conscience. Pour lutter contre le piratage et préserver les intérêts d’une infime minorité d’artistes mais surtout les leurs, l’industrie culturelle est prête à tout. Tout c’est-à-dire ici profondément altérer l’Internet que nous connaissons ou avons connu. C’est ce que nous rappelle ici l’écrivain Cory Doctorow qui avoue lui-même faire partie de cette infime minorité, ce dont il n’en a cure si cela doit se faire au détriment du citoyen que nous sommes tous…
La semaine dernière est sorti sur les écrans le film Le Monde Fantastique d’Oz (Oz, The Great and Powerful en anglais), réalisé par Sam Raimi et produit par les studios Disney. L’arrière-plan juridique dans lequel la création de ce film s’est déroulé mérite que l’on s’y attarde, car Disney a dû traverser un véritable parcours du combattant pour parvenir à faire sortir ce film en évitant les poursuites en justice.
Source : Sony sort un disque de Bob Dylan uniquement pour éviter le domaine public (Numerama) Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
Ce que la culture du libre dans la mode peut nous apprendre (en version originale Lessons from fashion’s free culture) , tel est le titre d’une conférence TED de Johanna Blakley. Elle nous a tant est si bien impressionnés que nous avons décidé de l’extraire du millier d’excellentes autres interventions pour la mettre un peu en lumière ici, car elle entre souvent directement en résonance avec la ligne éditoriale de ce blog.
« Il est temps de déboulonner le mythe qui voudrait que le droit d’auteur soit nécessaire pour gagner de l’argent, ou même qu’il en rapporte », tel est le titre frappant d’un récent article de Rick Falkvinge (désormais habitué du Framablog).
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Et si un pays, un seul et unique pays, décidait de changer ses règles du jeu concernant le copyright ? À cause, ou plutôt grâce à Internet, cela aurait des conséquences directes sur la législation et les accords des autres pays. Sur nos usages aussi, puisqu’il nous suffirait d’aller sur les sites de ce pays pour télécharger, échanger, partager et contribuer à la culture de ce pays ou de cette zone, accessible à tous, toujours grâce à Internet. Telle est l’hypothèse de Rick Falkvinge, son espoir aussi.
Source : Copyright : 20 ans de plus en Corée du Sud à cause de… l’Australie ! sur Romaine Lubrique Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
Le saviez-vous ? Aussi étrange que cela puisse sembler on est loin de pouvoir affirmer que la Bible est dans le domaine public ! Pourquoi ? Parce que sa traduction dans le langage courant n’est elle généralement pas dans le domaine public et est donc soumise aux droits d’auteur classiques. C’est pourquoi on trouve bien des version intégrales françaises sur Internet mais dont la traduction remonte à plus de cent ans, comme celle de L. Segond (1910) ou J.N. Darby (1872). Si on veut faire usage d’une traduction plus moderne, on se retrouve avec le tous droits réservés de l’éditeur de la traduction. Du coup, certains, comme ici en Suède, souhaitent proposer leur propre traduction pour la placer directement dans le domaine public. Mais c’est alors sans compter sur les ayants droit qui font tout pour bloquer l’initiative. Choquant non, qu’on soit ou non chrétien !
Le ministère de la Culture se donne pour mission première « de rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France ». Il est en train de faire exactement l’inverse.
Depuis quelques mois, les accords entre la Bibliothèque nationale de France (BNF) et plusieurs entreprises privées suscitent une intense polémique. Ils prévoient notamment une exploitation commerciale exclusive de contenus placés dans le domaine public. Ainsi, pendant une dizaine d’années, une société comme Proquest pourra tirer profit de milliers de manuscrits du XVe au XVIIIe siècles.
Framablog a publié cette semaine la traduction d’un billet intitulé « Réformons le copyright à coups de masse pour le réduire en miettes« , qui m’a fait réagir et à propos duquel je voudrais apporter un contrepoint. Ce billet a été écrit par le réalisateur américain Zacqary Adam Green, qui agit dans le champ de l’art libre. Au lieu d’une critique du copyright, comme son titre le laisse entendre, il constitue surtout une charge contre les licences Creative Commons, qu’il estime grosso-modo dénuées de toute utilité.
L'EFF veut mettre les trolls en cage. Mais pas n'importe lesquels. L'organisation cible tout particulièrement les trolls de brevet (patent trolls), qui s'attaquent aux startups et aux PME pour leur extorquer de l'argent en les menaçant de les poursuivre en justice au nom de leur supposée propriété industrielle bafouée. L'EFF réclame l'intervention de la FTC.
Repérée grâce à l’excellent blog de la P2P Foundation de Michel Bauwens, je vous recommande vivement l’audition de la chanson The Commons, que le chanteur folk américain David Rovics a dédiée aux biens communs.
Le 5 octobre dernier, j’ai présenté sur ce blog une police de caractères open source : Open Dyslexic, une police qui, comme son nom l’indique, a été créé dans le but d’aider les personnes atteintes de dyslexie. Ceux qui lisent régulièrement ce blog savent que j’aime parfois présenter des services, des outils utiles (ou pas) et de préférence libres ou au moins open-source. Open Dyslexic rentre dans cette catégorie et c’est donc tout naturellement que j’ai décidé de présenter cette police après en avoir entendu parler. Jusque-là l’histoire n’est pas très passionnante, mais il fallait poser le décor. Et c’est le vendredi 21 décembre dernier que j’ai reçu un mail qui provenait de l’entreprise AuxiliDys qui s’est présentée comme étant l’unique distributeur (dans les pays francophones) de la police de caractères Dyslexie créée par Christian Boer. Cette police, qui partage le même but que Open Dyslexic, à savoir aider les dyslexiques, n’est pas, contrairement à elle, open source et est soumise au droit d’auteur.
Impression 3D et imprécision XXL. Naguère confidentielle, l'impression 3D est devenue un sujet abordé par les médias généralistes, qui s'enthousiasment parfois sans trop de pincettes. Avec le risque de décevoir les attentes énormes soulevées par cette technique dite révolutionnaire.
This Machine Kills Fascists… Quand, dans le Monde diplomatique il est question du numérique en général et du Libre en particulier il y a de bonnes chances pour que l’article soit signé Philippe Rivière (alias Fil) et ce depuis près de quatorze ans.
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