Le soufflet infligé par Bruxelles à Google ce mercredi pour abus de position dominante vient de le rappeler: non, le géant américain n’est pas un service public. Et les adresses qu’il affiche sur son site Google Maps ne sont pas forcément celles utilisées par votre commune, la poste, les pompiers ou les impôts. Tous ces acteurs qui ont besoin de connaître votre adresse ne partagent d’ailleurs même pas la même base de données.
«Le problème qu’on a aujourd’hui, ce n’est pas qu’on n’a pas de base de données d’adresses, c’est qu’on en a trop, et chacune est maintenue de son côté, explique Christian Quest, le président d’OpenStreetMap France. Du coup c’est compliqué, coûteux et long de mettre les données de chacune à jour.» Mais ça, c’était avant. Ce mercredi a en effet été lancé par le secrétariat général pour la modernisation de l'action publique la Base adresse nationale (BAN), qui regroupe (de manière non-nominative) les 25 millions d’adresses postales recensées dans le pays. Elle ambitionne de devenir la base de données unique, officielle et participative des adresses françaises.