Le crowdsourcing augure un Schengen 2.0 | Libre de faire, Faire Libre | Scoop.it

Une remise en cause radicale de l’organisation du travail est en gestation. Elle a le potentiel de faire passer la concurrence induite par la libre circulation des travailleurs (Schengen) pour une aimable plaisanterie. La même logique qui a conduit les grandes entreprises à délocaliser dans les pays à bas coûts dans les années 90 trouve un relai dans les technologies de l’information. Avec une différence de taille: ce ne sont plus les employés faiblement qualifiés qui sont touchés.

Aujourd’hui, le Web 2.0 redistribue le boulot des ingénieurs, des consultants et même des artisans. Pour le comprendre, il faut revenir à 2001 et à une expérience lancée par le groupe pharmaceutique Eli Lilly. Afin d’élargir ses ressources dans le domaine de la recherche, l’entreprise crée une plate-forme internet d’appel à projets ouverte à n’importe quel chercheur dans le monde. Cela marche si bien qu’en 2006 ce site, baptisé Innocentive, devient indépendant et acquiert rapidement le rang de phénomène. La Nasa y publie, par exemple, un problème de prévision des éruptions solaires qui l’occupe depuis trente ans. Il sera résolu en trois mois par un ingénieur à la retraite et pour 30 000 dollars.