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Lors de la dernière rencontre du réseau francophone des biens communs, les démarches d’éducation populaire ont été évoquées à plusieurs reprises. Des groupes de travail doivent se mettre en place afin de poursuivre dans cette logique, dont un notamment, autour de l’idée d’école ou d’université populaire des communs. Différentes initiatives s’inscrivent dans une logique d’école ou université populaire des communs. Celles que nous connaissons le mieux sont l’école des Communs de Barcelone, celle de Londres, ou l’université d’été qui se déroule en Allemagne depuis quelques années. A Montréal, une rencontre « A l’école des communs » s’est déroulée à la fin de l’année 2012.
L’Équateur a lancé une initiative visant à faire se rencontrer les communautés indigènes et des chercheurs autour du partage de la connaissance. Ce pays a entrepris de refonder son économie en déclenchant une transition nationale vers une société de la connaissance libre et ouverte à travers le projet de recherche Free/Libre Open Knowledge (FLOK) dirigé par Michel Bauwens. L’Équateur devient ainsi le premier pays à s’engager dans la création d’une société basée sur la connaissance ouverte comme biens communs.
Pour cette troisième édition de "Brest en biens communs", le succès est à nouveau au rendez-vous. Le 18 novembre dernier, les partenaires et organisateurs se sont rencontrés pour tirer un premier bilan de cette troisième édition.
Il y a vingt ans, Daniel Ichbiah écrivait : La connaissance planétaire est à la portée de votre micro-ordinateur. Des bibliothèques bourrées à craquer de littérature, images et sons. Des plus beaux tableaux du musée du Louvre jusqu’à la plastique de Cindy Crawford en passant par des mélopées new age inédites, des extraits de Thelonious Monk ou l’intégrale des Fables d’Ésope. Un geyser d’informations indescriptible. Avec la possibilité de communiquer avec des milliers de passionnés du même sujet, d’échanger idées, documents, clips vidéo… Il ne s’agit pas d’un rêve éveillé. Cela ne se passe pas en 2020, ni même en 2010 ! Vous pouvez l’avoir chez vous en 1994. Il s’agit d’Internet, le réseau qui regroupe déjà trente millions de branchés du monde entier. Aujourd’hui… le même enthousiaste d’alors publie un pamphlet pour dénoncer la confiscation de nos biens culturels par les nouvelles superpuissances.
Michel Bauwens : • Quels sont les exemples les plus marquants d’initiatives libres ? • Dans ces exemples, comment les contributeurs trouvent-ils une rémunération ? • Si le marché n’est pas adapté à la construction du bien commun et si les individus ne peuvent subvenir à leur besoin en s’impliquant dans le bien commun, quelle est la solution ? • Quels sont les modèles économiques qui fonctionnent ? • Quels sont les leviers à mobiliser pour favoriser les modèles ouverts ?
Via Christophe CESETTI, Claudine Revol, Bernard BRUNET, Aurélien BADET
Du 4 au 20 octobre se déroulera à Brest et au Pays de Brest la 3ème édition du festival des biens communs, cette année plus d’une vingtaines d’acteurs locaux se sont mobilisés pour vous proposer près d’une quarantaine d’initiatives.
Nous reproduisons ici un article paru initialement dans la revue du projet (belge) Barricade, avec l’aimable autorisation de son auteur (« bien sûr, tu peux reprendre l’article, c’est de l’éducation populaire, on reçoit des subventions pour écrire cela, et plus il y a de diffusion mieux c’est »). Parce que le logiciel libre fait partie des biens communs. Parce que ces outils sont autant d’obstacles à lever pour une plus grande participation de tous.
En 2009 et 2011 Brest-en-biens communs a rassemblé une trentaine d’initiatives autour de la sensibilisation et de l’élargissement des biens communs numériques. Aujourd’hui, en 2013, c’est un archipel d’initiatives à Brest, Paris, Lyon, Nantes, Rennes, Bolbec, Montreal .. qui se met en place pour quinze jours d’initiatives en octobre. Les "villes en biens communs" sont animées par des collectifs locaux interconnectés et avec le soutien d’associations. Un [site web http://villes.bienscommuns.org]va permettre de relier nos initiatives de territoires avec le choix de contenus partagés et réutilisables (CC by sa). Si cette question vous intéresse vous pouvez vous aussi proposer une initiative, organiser un réseau local qui s’inscrive dans cette manifetataion dont le texte ci dessous présente l’esprit.
Lors de l’audition pour SavoirsCom1 de la semaine dernière à l’Assemblée nationale, à propos de l’affaire des Accords BnF, Frédéric Reiss, l’un des députés de la Commission des affaires culturelles a relevé l’expression « dissémination des contenus culturels » que nous avions employée, Silvère Mercier et moi. Visiblement, ce terme l’a quelque peu inquiété : Vous avez parlé de dissémination des œuvres sur internet. Qu’est-ce que cela signifie ? S’agit-il de diffusion immédiate ou d’éparpillement ? Que craignez-vous ? Quel serait le délai adéquat de l’exclusivité ? Quel serait le bon tempo ? Le mot « dissémination » n’est certainement pas très beau, mais il exprime une réalité forte à propos du domaine public numérisé. Une fois que des oeuvres anciennes sont mises en ligne, elles acquièrent une valeur d’usage nouvelle qui peut conduire à ce qu’elles voyagent sur la Toile de manière complètement imprévisible. La sérendipité, qui est le propre d’Internet, provoque des rencontres inattendue es entre ces oeuvres du passé et de nouveaux créateurs, qui peuvent s’en servir comme source d’inspiration et matière première. C’est une des raisons pour lesquelles il est important de mettre en ligne le domaine public numérisé et de baisser au maximum les barrières juridiques à la réutilisation, en laissant les oeuvres dans le domaine public.
Les lecteurs assidus du Framablog le voient bien, Framasoft est en pleine mutation.
De nouveaux projets viennent régulièrement enrichir la galaxie Frama, afin d’amener un public toujours plus large à plus de liberté d’utilisation dans l’univers numérique. Des projets qui nécessitaient des moyens à la hauteur de nos ambitions. Ces moyens, vous le savez bien, nous avons jusqu’à présent peiné à les trouver, d’où les campagnes d’appels aux dons qui pouvaient susciter la controverse. Il nous a fallu des mois d’inventivité et d’ouverture d’esprit afin de trouver le partenaire idéal d’un développement durable..
Aujourd’hui, l’association Framasoft est fière d’annoncer l’aube d’une nouvelle ère, le début d’un projet de grande envergure nommé « Commons & Knowledge ». Mais laissons à Christophe Masutti, notre Président, le soin de tout vous dévoiler de l’avenir selon Framasoft.
Vendredi dernier, aux environs de trois heures du matin, les députés ont examiné l’article 55 de la loi Peillon sur la refondation de l’école de la République, qui portait sur la refonte de l’exception pédagogique au droit d’auteur. Cette exception, prévue par l’article L 122-5 du Code de la propriété intellectuelle, permet d’utiliser des extraits d’oeuvres protégées à des fins d’illustration de l’enseignement et de la recherche.
Des informations continuent à paraître, à propos des partenariats public-privé de numérisation de la BnF, qui correctement recoupées, laissent entrevoir de nouveaux prolongements particulièrement contestables, dans une affaire qui en compte déjà beaucoup.
Michel Bauwens, chercheur et fondateur de la P2P Foundation revient sur la montée de l’économie en peer to peer et de son impact et de sa relation avec le système capitaliste. Selon lui, les deux modèles sont en conflit mais demeurent encore interdépendants.
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De nombreux domaines de notre patrimoine commun sont actuellement en état de siège : l’eau, la terre, les forêts, les pêcheries, les organismes vivants, mais aussi les œuvres créatives, l’information, les espaces publics, les cultures indigènes… Pour proposer une réponse aux multiples crises, économiques, sociales et environnementales, que connaît la notre société actuelle, David Bollier invite à revenir sur cette notion de « communs », un ensemble de pratiques sociales collectives que la modernité industrielle a fait progressivement disparaître. Aujourd’hui, les communs doivent être appréhendés non comme des ressources dont tout le monde aurait la libre jouissance, mais comme un système de coopération et de gouvernance permettant de préserver et de créer des formes de richesse partagée. L’auteur montre comment ils peuvent remédier à nos maux économiques en. Car Cette approche, mettant en avant une théorie plus riche de la valeur que l’économie conventionnelle, implique de nouveaux modèles de production, des formes plus ouvertes et responsables de participation des citoyens ainsi qu’une culture d’innovation sociale. C’est ce dont témoignent les actions et initiatives des différents mouvements des « commoneurs » à travers le monde, déterminés à construire des alternatives vivantes et fonctionnelles à l’étau des grandes technocraties publiques et privées.
Via association concert urbain, Bernard BRUNET
Le comble du comble : une adepte de la « culture libre » dénonce le fait qu’« il n’est pas acceptable d’utiliser des tactiques alarmistes pour amener les autres à se soumettre à sa volonté et sa vision du monde » (David Hockney, copyright, and the five stages of grief in my free culture activism).
L’ouverture du Google Cultural Institute aura marqué les esprits cette semaine, notamment à cause de la décision de la Ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, de boycotter la cérémonie et de la réaction du gouvernement qui a envoyé Fleur Pellerin à la place dans une certaine confusion.
L’usage des logiciels libres est souvent présentée comme une opération vertueuse des bibliothèques qui s’engagent dans cette démarche. L’approche par les biens communs de la connaissance permet d’interroger cette vertu spontanée pour la resituer dans le mouvement historique des communs et dans contexte où le code est loin d’être la seule ressource qui doit être libre.
Via LaLIST, Bibliothèques-Médiathèques de Metz, Bernard BRUNET, Aurélien BADET
Un mois de festival pour explorer, créer et faire connaître les biens communs[1] au quatre coins de la francophonie, ça vous dit ? Plus de 200 événements sont organisés à partir d’aujourd’hui et durant tout le mois d’octobre dans une quarantaine de villes francophones à travers le monde pour explorer et faire connaître toute la diversité des biens communs. Pendant ce « Mois des Communs », à Brest, Lyon, Montréal, Ouagadougou, Paris, Rennes, Lausanne, Bamako…, des visites, conférences, ateliers pratiques, et initiations en tous genres permettront aux citoyens de tous les âges de découvrir des initiatives pour créer, gérer et partager des ressources collectives. Conférence, table ronde, expo photo, atelier d’écriture et de traduction, dédicace, musique du domaine pubic… Framasoft participera à une bonne douzaine d’événements divers et variés à Paris, Lyon, Toulouse, Rennes, Bolbec et à… l’Assemblée nationale (voir le détail ci-dessous).
Un bien commun peut servir à tout le monde. Mutuel et réciproque, il est partagé par différents êtres ou différentes choses. A l'heure du numérique et de l'économie du partage, cette notion longtemps cantonnée au monde des logiciels libres sort maintenant des écrans pour offrir des solutions à l'ensemble des ressources partagées par les citoyens dans les villes. Et ça tombe bien: depuis le 6 et jusqu'au 20 octobre, le festival Ville en Biens Communs cherche à donner une visibilité à ces innovations sociales et citoyennes. Eclairage.
Le 28 mai dernier, j’avais été invité à intervenir lors d’une journée d’étude organisée par les doctorants de l’Université Toulouse II Le Mirail, sur le thème "Les Digital Humanities : Un renouvellement des questionnements et des pratiques scientifiques en SHS-ALL ?". On m’avait demandé de traiter des aspects juridiques des Digital Humpanities et voici l’angle d’attaque que j’avais choisi d’aborder :
Ce réseau francophone des biens communs fait suite à un appel initié par l’association Vecam à l’automne 2012. Ces membres participent à différentes initiatives autour de la défense et de l’élargissement des biens communs, tel le réseau des villes en biens communs en cours de constitution, Remix the commons savoirs com 1 ... Plus qu’un concept, les biens communs constituent un cadre de pensée pour l’action.
La semaine dernière Lionel Maurel et Silvère Mercier sont intervenus auprès de la commission culture de l’Assemblée Nationaleau sujet des Accords d’exclusivité passés par la Bibliothèque Nationale de France avec des partenaires privés concernant la numérisation du domaine public. Voici la vidéo intégrale de leur intervention suivie de l’audition de Bruno Racine, Président de la BnF. Le compte-rendu intégral de ces auditions est disponible librement sur le site de l’Assemblée Nationale. Nous remercions Monsieur Patrick Bloche, Président de la Commission et Mesdames et Messieurs les députés de nous avoir accordé cette audition et pour l’attention qu’ils nous ont porté. Nous remercions tout particulièrement Madame Isabelle Attard et Monsieur Marcel Rogemont pour leur soutien exemplaire à la transparence démocratique et leur participation à la dénonciation des enclosures commerciales imposées aux oeuvres du domaine public numérisé via la BnF. A ce jour les accords qui devaient être « à la disposition des assemblées parlementaires qui en feraient la demande« selon la Ministre de la Culture et de la Communication ne le sont toujours pas.
Le 15 mars 2013, une tribune a été publiée sur Le Monde, qui rappelle la recommandation relative à la publication en accès ouvert des résultats de la recherche scientifique financée sur fonds publics émise par la Commission européenne en juillet 2012 (Cf Le Monde du 28 février 2013). Pour la Commission, cette démarche est nécessaire pour renforcer la visibilité de la recherche européenne à l’horizon 2020. L’objectif est de lever progressivement les obstacles qui se dressent entre le lecteur et l’article scientifique, après un éventuel embargo de six à douze mois. Ce n’est pas qu’en Europe que les citoyens se mobilisent sur cette question. Aux Etats-Unis, 65 704 personnes ont signé une pétition pour un accès libre aux articles de revues scientifiques provenant de recherches financées par les contribuables. L’administration de Barak Obama a commencé à réfléchir et à proposer des solutions : une note à destination des agences fédérales a été publiée qui demande aux agences fédérales qui dépensent plus de 100 millions de dollars en recherche et développement de concevoir des plans d’action afin de rendre publics les résultats de la recherche financée par des fonds fédéraux, et ce gratuitement, dans un délai de 12 mois après leur publication initiale.
En novembre dernier, j’ai eu l’occasion d’être invité à Montréal dans le cadre d’un événement intitulé « A l’école des Communs », organisé par l’association Communautique et Remix Biens Communs. Le premier temps de cette initiative consistait en une conférence portant sur le thème « Le P2P, la culture libre et le mouvement des Communs ». J’ai eu le grand privilège dans ce cadre de pouvoir intervenir aux côtés de Michel Bauwens, l’un des plus importants théoriciens actuels des biens communs et le fondateur de la P2P Foundation.
Pouhiou est notre joyeux et émérite premier romancier chez Framabook. À l’occasion de la sortie prochaine du livre II du cycle des NoéNautes, il a lancé une originale campagne de crowdfunding sur Ulule qui a fait réagir le blogueur influent (parce que brillant) Calimaq. Ce dernier s’est en effet aventuré à parier que si cette campagne aboutissait alors il élèverait lui aussi son blog dans le domaine public via la licence Creative Commons CC-0. Bien mal lui en a pris puisque la campagne vient déjà de dépasser la barre escomptée (Pouhiou vous en remercie en vidéo ici) et se poursuit d’ailleurs…
Chose promise, chose due donc, et prétexte surtout à un passionnant entretien dialogue entre deux personnalités fortes du « Libre » francophone. Je cède la parole à Pouhiou, et ça tombe bien car il adore la prendre ;)
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