La société collaborative appelée à perdurer
Malgré les difficultés auxquelles les acteurs du secteur dit « collaboratif » se trouvent aujourd’hui confrontés (réglementation, assurance, fiscalité, etc.), la progression des pratiques a toutes les chances de se poursuivre. Les raisons de sa réussite actuelle sont appelées à perdurer dans les années à venir : mutations techniques avec la diffusion des technologies de l’information, économiques liées
aux contraintes budgétaires des ménages toujours plus présentes depuis le début de la crise de 2008 et sentiment de répondre aux problèmes environnementaux croissants.
Ces pratiques répondent également aux besoins de renouvellement des fondements de la confiance.
La progression de la défiance dans les institutions et autres référents traditionnels de nos sociétés (personnel politique, médias,…) laisse une place à des relations plus horizontales, et des initiatives
s’appuyant sur les pairs ou d’autres acteurs non institutionnels. La société collaborative pouvant alors constituer un moyen de réconcilier la forte valorisation de l’individu avec le désir de faire société. La
notion même de propriété est reconsidérée: plus de la moitié de nos concitoyens se disent prêts à ne plus être l’usager exclusif des biens qu’ils possèdent.
Via association concert urbain, LNmulot
Une étude très bien documentée sur l'économie collaborative et l'appétence des français pour ces modes de consommation.
Merci au Credoc
Ces questions et évolutions peuvent être observées aussi dans les bâtiments, qu'il s'agisse des logements, des équipements, des espaces tertiaires : projets d'habitat participatif, aménagement de bureaux plus ouverts, ...
Ceci dit, les attachements des Français à leur chez soi, à leur patrimoine immobilier, au bureau individuel sont-ils un frein à la généralisation de nouveaux comportements dans l'usage des bâtiments ? A quand une buanderie commune à tout l'immeuble ?
A quand une attitude positive vis-à-vis des bureaux en open space ?
L'émergence de nouvelles propositions qui séduiront au moins une partie de la population réside vraisemblablement dans la capacité qu'auront professionnels de l'immobilier et du bâtiment à travailler avec les citoyens à concevoir celles-ci. Et probablement, à concevoir des solutions à dimension "collaborative" variable et évolutive.
C'était d'ailleurs le sens de la thématique Constructeur et citoyen couverte lors du OFF du développement durable le 31 mars dernier.
http://bit.ly/1NSSnBq
Mise en perspective qui donne à méditer sur l'évolution des postures et des pratiques en matière de collaboration. Alors que l'individu est plus que jamais au centre de toute la préoccupation sociétale, on voit poindre une révolution majeure autour de la notion de propriété, de partage, de "co-activité" : l'homme serait-il en train de redécouvrir qu'il est un "animal social" ?