Pour habituer les automobilistes du monde à se passer des combustibles fossiles, rares sont ceux qui auraient misé sur les effluves des crottes d’éléphant et d’un tas de compost suisse. Un cocktail biochimique composé d’enzymes et de micro-organismes qu’on trouve dans les excréments d’éléphant et dans les légumes en putréfaction va pour la première fois permettre de produire en masse de l’essence écologique sans faire appel à des récoltes alimentaires, affirment les scientifiques. De quoi révolutionner la production de biocarburants. Le géant néerlandais des biotechnologies DSM a signé des accords pour introduire sa nouvelle technique de fermentation dans des usines tests en Europe et aux Etats-Unis. Un éthanol dérivé de déchets agricoles et de copeaux de bois pourrait ainsi être disponible à la pompe d’ici à 2015.