Fort de l’expérience d’avoir enseigné un MOOC, Owen Youngman, professeur de stratégie en médias numériques à la Medill School of Journalism, Media, Integrated Marketing Communications de l’Université Northwestern, s’interroge quant aux liens entre « accréditation » et « formation ». Comme il l’expose bien, ces deux activités ne vont pas nécessairement de pair dans le cas d’un MOOC.
Des 55 000 étudiants inscrits à son cours, 19 000 se sont « présentés en classe » (virtuellement), 2400 ont remis des devoirs et 1 196 (dans 87 pays) ont atteint ou dépassé la note de 70 % leur permettant de recevoir une « attestation de complétion » (statement of accomplishment). Youngman se demande quelle est la valeur de ce papier et ce qu’en feront les étudiants. Il a donc choisi de le leur demander. Plus de 800 ont répondu à un court sondage :
Cultivez votre singularité
Ne perdez pas de vue, en effet, que derrière chaque algorithme se cache un employeur fait de chair, d'os et de sensibilité, dont l'objectif n'est généralement pas de recruter une batterie de clones. "Le commun ne paye pas. Chaque employeur cherche à déceler une personnalité qui correspondra à sa culture d'entreprise derrière un CV", insiste Pauline Lahary, créatrice de Myvcfactory.
Les robots eux-mêmes commencent à emprunter cette voie. "A l'heure de l'intelligence artificielle, les employeurs vont de plus en plus chercher à cibler les profils variés à haut potentiel, en recoupant par exemple les données de leurs salariés les plus performants (expérience professionnelle, centres d'intérêt, formations, secteurs d'activité, etc.) avec les candidatures reçues. Ce qui peut déboucher sur bien des surprises", annonce David Beaurepaire (RegionJobs).